Oui au dépistage
Depuis plusieurs années déjà, les Pouvoirs publics ont mis en place des campagnes de dépistage systématique pour les cancers les plus fréquents et pour lesquels le pronostic est très favorable lorsqu’ils sont traités précocement. C’est le cas pour le dépistage du cancer du sein, systématiquement proposé tous les deux ans aux femmes à partir de la cinquantaine (jusqu’à 74 ans) depuis 2004 et celui du cancer colorectal pour lequel un dépistage généralisé a été tenté pour la première fois cette année, auprès de la population des 50 – 74 ans, hommes et femmes.
Disons-le tout net : alors même que le dépistage précoce de ces deux cancers permet des pronostics extrêmement favorables, seules 52,5% des femmes concernées avaient accepté l’an dernier de procéder à la mammographie gratuite.
Quant au test de dépistage du cancer colorectal, nécessitant une manipulation peu agréable et donnant des résultats peu fiables (la présence de sang dans les selles ne signifie pas qu’il y ait cancer), on imagine qu’il aura provoqué moins encore de passage à l’acte préventif. Malgré des actions de sensibilisation et d’information fortes, un intérêt démontré dans le pronostic d’un traitement précoce en cas d’examen positif.
Les experts en marketing social connaissent bien ce phénomène : lorsqu’on a l’impression que tout va bien –ou pas trop mal – on se résout difficilement à se mettre en position d’apprendre une mauvaise nouvelle. Résultat, on temporise, on saisit toutes les raisons pour différer l’épreuve, on prend un risque en refusant de l’affronter.
Dans un tout autre domaine, celui du Sida, on rencontre exactement le même socle de blocage. Pourquoi une femme ou un homme ayant eu une relation sexuelle non-protégée hésitent-ils encore face au test VIH, alors que les centres de dépistage sont anonymes et gratuits, que les tests sont aujourd’hui totalement fiables 15 jours seulement après le rapport à risque ? Par peur de savoir, peur de voir sa vie basculer, ses rapports aux autres bouleversés, peur de ne pas supporter.
On avait dit « résolutions tenables ». Le dépistage en est-il une ? On peut toujours promettre d’essayer…
Reprendre ce qu’on a raté l’année dernière
Après avoir dressé sa petite liste de résolutions tenables, la rédaction de BIEN SÛR Santé qui s’est, comme vous et plus souvent qu’à son tour, déjà engagée dans des voies sans issue, s’est rassemblée sur au moins deux conclusions majeures à ses déboires passés.
Première conclusion : il est vain de croire que l’on peut forcer sa nature ou ses habitudes sur tous les fronts à la fois. Alors, faites une liste des résolutions que vous jugez absolument prioritaires et éliminez celles pour lesquelles vous avez un doute. Puis celles dont vous savez déjà que vous ne pourrez pas les tenir (en étant honnête, cela fait un certain ménage…). Concentrez-vous sur celle(s) qui reste(nt) et allez-y à fond.
Deuxième conclusion : repérez la « bonne résolution » que vous répétez chaque année sans pouvoir la tenir et analysez sereinement les vraies raisons de vos échecs successifs (mêmes causes, mêmes effets ou circonstances différentes à chaque fois ?). Cherchez ce qui pourrait vous faire réussir cette année et si vous trouvez, mordez dedans comme un pitbull. Cette fois-ci est la bonne.
Vaccins : Comment ça marche ?
L’objectif de la vaccination est de permettre au corps de provoquer une protection ciblée contre un agent infectieux bien déterminé. Il existe en effet deux familles de vaccination :
- La vaccination préventive, qui stimule les défenses naturelles pour bloquer l’apparition de la maladie.
- La vaccination thérapeutique, qui stimule le système immunitaire pour favoriser la production d’anticorps et éliminer la maladie.