Vaccinations, dépistages et bon sens
Mieux vaut prévenir que guérir
Primaire, secondaire et tertiaire. Ce ne sont, ni les étapes d’évolution de l’espèce humaine à travers les âges, ni le niveau éventuel de notre QI. Juste les trois stades de la prévention. Et pour une fois, on adorerait rester toute sa vie au niveau primaire !
D’accord, aujourd’hui, on a l’impression que la prévention a un peu perdu de sa noblesse pour devenir un gargarisme qui roule et glougloute dans la gorge de doctes spécialistes en santé publique. Cette pauvre prévention : on la met à toutes les sauces bien pensantes… presque autant que cet épouvantable « principe de précaution », invoqué à tout bout de champ dès que le moindre risque sanitaire se profile à l’horizon. Alors, pour savoir de quoi on parle, voici les trois stades de prévention communément admis :
Premier stade, la prévention « primaire », qui permet d’agir avant la maladie, lorsque l’on est en mesure de faire des choix de vie favorables à sa santé (se faire vacciner, boire modérément, ne pas fumer, etc.).
Deuxième stade, la prévention « secondaire », qui permet d’agir début dès de la maladie lorsqu’il est possible de dépister et commencer à traiter les pathologies ou les facteurs de risques à un stade précoce (hypertension, cholestérolémie, cancer…).
Dernier stade, la prévention « tertiaire », qui consiste à retarder, voire éviter, les complications d’une maladie (asthme, diabète, cancer…).
Qu’on se rassure, votre magazine préféré (c’est vrai ? Merci !) n’a pas sombré dans le camp des intégristes du sanitairement correct mais nos dernières résolutions tenables en 2010 se devaient d’être accompagnées de quelques explications préalables.
Vaccination, sans hésitation
Faut-il vraiment revenir sur la grippe A H1N1 pour démontrer que la vaccination s’est une fois de plus affirmée comme l’arme de santé publique par excellence ? Une campagne aussi mal gérée, une communication aussi erratique n’auront pas réussi à décourager des millions de Français, prêts à patienter des heures pour un acte praticable en 30 secondes. Et des milliers de médecins traitants s’interrogent encore aujourd’hui sur les choix curieux qui les ont d’abord confinés dans leur cabinet lorsque les patients, eux, poireautaient au seuil de gymnases et de salles communales surpeuplées.
Cette sacrée grippe A aura-t-elle au moins mis en évidence les bénéfices de la vaccination en général ? Il est encore un peu tôt pour le dire mais on peut le souhaiter car, depuis les grands précurseurs que furent Edward Jenner et louis Pasteur, ce sont des dizaines de millions de vies qui auront été préservées…
Reste que certaines maladies demeurent actives alors qu’une vaccination généralisée permettrait de les éradiquer. Exemple, la rougeole qui semblait enfin être en voie d’extinction et qui a repris des couleurs depuis deux ans (40 cas déclarés en 2006, plus de 600 en 2008 et des hypothèses fondées de plusieurs milliers en réalité…). Autre exemple de maladie qu’on pensait, elle, disparue depuis les années quatre-vingt : la coqueluche, aujourd’hui en recrudescence et qui touche désormais les adultes.
Comme on le fait naturellement pour ses enfants, un petit point vaccination chaque année permet de rester parfaitement à jour, notamment pour vérifier qu’on n’a pas laissé passer le délai de 10 ans (à partir de 16 ans) pour le rappel Diphtérie – Tétanos – Polio et Coqueluche (recommandée pour tous les futurs parents).
Et, pour la grippe… c’est vous qui voyez !