Depuis le 2 février, l’Etablissement Français du Sang (EFS) n’a plus le monopole du don du sang. C’est a priori la fin d’une des règles éthiques et sécuritaires les plus importantes du secteur sanitaire.
En perdant le monopole du don du sang, l’EFS devrait se trouver en situation de concurrence avec le secteur privé, plus compétitif, du moins sur le plan tarifaire.
Le point de crispation se situe en fait au niveau de la commercialisation d’un certain type de plasma thérapeutique (SD), considéré comme un médicament et plus comme un « produit sanguin labile ».
La crainte de voir s’ouvrir la possibilité de rémunérer le don de sang n’est pas seulement motivée par l’éthique (générosité et solidarité) mais aussi par un souci de sécurité (le désintéressement financier garantit la véracité des déclarations des donneurs sur leur état de santé).