La contribution du milliardaire américain au budget de l’Organisation Mondiale de la Santé s’avère aussi indispensable que dangereuse.
En décidant de consacrer 1,8 milliard de dollars supplémentaires à la vaccination anti-poliomyélite dans le monde, Bill Gates finance désormais les 3/4 de la lutte contre cette maladie.
Cette énorme contribution, qui s’ajoute à toutes celles que sa fondation a déjà décidées fait évidemment du milliardaire le plus grand philanthrope de la planète mais pose parallèlement la question du choix des priorités mondiales de santé car, comme dans toute activité, celui qui paie décide aussi.
Aussi désintéressée que soit l’action de Bill et Melinda Gates, le report des responsabilités des Etats sur l’engagement individuel devrait interroger plus profondément la communauté internationale.