La France affiche un taux de naissances d’enfants sans vie très élevé. A tel point d’ailleurs qu’il serait le plus élevé d’Europe (9,2 pour 1.000 naissances).
Les résultats affichés par le dernier rapport Euro-Péristat (26 pays de l’UE + Islande, Norvège et Suisse) ne font pas l’unanimité.
L’Académie Nationale de Médecine vient d’ailleurs de rappeler les termes d’une communication datant du 19 mars et remettant les choses au point sur le sujet.
En France, en effet, la terminologie de
« mortinatalité » et son taux
ne tiennent compte ni de l’âge gestationnel ni du poids de naissance, ni enfin
de la cause du décès. Cette situation est due principalement à 2 particularités
:
- Un changement de l’enregistrement des
mort-nés à l’état civil a été promulgué en 2008. Les parents ont le libre choix
de faire inscrire ou pas tout enfant, fœtus ou embryon mort-né sur le registre
d’état civil, à condition de produire un certificat d’accouchement. Ce
certificat ne précise pas l’âge gestationnel, ni le poids à la naissance ;
- Les interruptions de grossesse pour raison
médicale sont généralement aussi déclarées au même titre que les autres
mort-nés, et elles constituent une proportion importante des enfants nés sans
vie.