Institut Pasteur : le rapport en question
La charge est un peu lourde




L’Inspection Générale des Affaires Sociales se livre à une attaque au lance-flammes contre l’Institut Pasteur

Notre confrère Le Figaro publie ce vendredi les grandes lignes d’un rapport de l’IGAS sur la gestion de l’Institut Pasteur et le moins que l’on puisse en dire est que ce rapport n’est pas tendre.

Il s’agit même d’une attaque au lance-flammes qui relève ni plus ni moins des abus de confiance au préjudice des donateurs, des recours à des artifices comptables pour obtenir davantage de subventions d’Etat et une concentration excessive de pouvoirs dans les mains de l’actuelle directrice générale de l’Institut Pasteur, Alice Dautry.

Alice Dautry, qui doit être remplacée à son poste en octobre par Christian Bréchot – ex patron de l’Inserm, n’a pas l’intention de se laisser carboniser par l’IGAS et se déclare prête à argumenter pied à pied.

Il faut dire que l’Institut Pasteur, de statut privé, doit observer des règles prudentielles plus strictes que dans le public afin de pouvoir garantir la pérennité des programmes de recherche pluriannuels nécessitant d’importants investissements.

D’où un volant de fonds propres conséquent et un patrimoine dont le volume a paru excessif aux inspecteurs du Ministère des Affaires Sociales. Les legs et donations au-delà de 300.000 euros (qui constituent la source majeure des dons privés) font effectivement l’objet d’une gestion étalée sur plusieurs exercices fin d’être affectés à des programmes de long terme. C’est en grande partie leur utilisation et leur intégration comptable qui semblent chatouiller l’IGAS.

Alice Dautry, qui n’a visiblement pas l’intention de quitter son poste le rouge au front à l’automne prochain, conteste formellement les conclusions du rapport qu’elle qualifie d’erroné et de malveillant.

Dont la teneur n’aurait en tout cas pas dû être révélée avant qu’une réponse circonstanciée ne soit fournie par l’organisme…

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