Les maladies infectieuses tuent encore plus de 17 millions de personnes par an dans le monde. Certes, la lutte contre ces fléaux passe à la fois par une amélioration des conditions d’hygiène, l’amélioration des outils diagnostics, les anti-infectieux et par la généralisation des vaccins. Ceux-ci ont permis d’éradiquer ou de réduire l’incidence de nombreuses maladies.
Le diagnostic constitue une étape primordiale pour la lutte contre les maladies infectieuses. L'identification de l'agent en cause dans une maladie permet de proposer un traitement adapté, et plus cette étape sera précoce, plus le traitement sera efficace. L'amélioration des méthodes de diagnostic, en vue de les rendre plus fiables, plus rapides, plus faciles d'utilisation, fait partie des enjeux de la recherche sur les agents infectieux, surtout pour des maladies pour lesquelles la mise en place d'un traitement précoce est cruciale.
De moins en moins automatiques…
Si l’on soigne de mieux en mieux et de plus en plus tôt, on assiste aussi à l’émergence ou à la réémergence de nouvelles maladies en liaison avec les changements de mode de vie et avec l’adaptation des microbes aux traitements mis au point à la fin du XXe siècle.
Cette faculté d’adaptation de nos charmants petits microbes à certains traitements pose évidemment un vrai problème de priorités. C’est pourquoi la prévention passe presque systématiquement désormais par la case vaccination, au détriment d’alternatives jugées moins fiables.
Un exemple désormais bien connu : celui des antibiotiques. Depuis plusieurs années, leur efficacité ne cesse de s’affaiblir devant la capacité des bactéries à muter et s’adapter au médicament censé les détruire. Certaines bactéries (staphylocoque doré, entérocoques, pneumocoques par exemple) ont développé des résistances multiples et il devient de plus en plus difficile de les combattre par la voie classique.
Le recours à de nouvelles armes anti-infectieuses est plus que jamais nécessaire et, clairement, les choix sont faits. La recherche sur les antibiotiques est quasiment à l’arrêt, alors que celle sur les vaccins est passée à la vitesse supersonique.
Coucou, me revoilou !
Pourtant, la vie d’un vaccin n’est pas un long fleuve tranquille. Pour être utilisé, Il ne lui « suffit » pas d’obtenir une Autorisation de Mise sur le Marché. Encore faut-il qu’il soit d’abord recommandé par les instances sanitaires chargées de définir les politiques vaccinales. L’introduction d’un nouveau vaccin doit être précédée et suivie d’une surveillance épidémiologique renforcée. L’AMM et les recommandations évoluent alors en fonction de ces données.
Les vaccins permettent d’éviter des maladies qui autrefois étaient fréquentes, comme le tétanos, la poliomyélite, la diphtérie, la coqueluche, la rougeole, la rubéole, les oreillons…
Cependant, il faut sans relâche promouvoir la vaccination contre des maladies qui semblent avoir disparu de notre pays. En effet, la plupart des agents infectieux à l’origine de ces maladies existent encore et demeurent une menace pour les personnes non protégées par la vaccination.