Sur un laps de temps court, la plupart d’entre nous parviennent à supporter la situation. Quand celle-ci s’installe dans la durée, elle a toujours un coût pour la santé des individus qui la subissent… et des répercussions négatives sur le fonctionnement des entreprises. C'est pourquoi la notion de « bon stress », souvent utilisée pour justifier des efforts de productivité, doit être maniée avec précaution… C’est la même qui amènera prioritairement à rechercher des facteurs personnels de fragilité avant de songer à mettre en cause le contexte professionnel (surcharge de travail, objectifs insuffisamment définis, relations difficiles avec la hiérarchie, manque d'autonomie)
Malade, un peu, beaucoup, à la folie…
Lorsque l’entreprise en est à l’origine, TMS et stress sont des réalités professionnelles déjà difficiles à gérer – sinon à prévenir – malgré un arsenal législatif, réglementaire et opérationnel de mieux en mieux garni. Les maladies graves dont la cause est totalement extraprofessionnelle sont, quant à elles, la hantise des DRH. Cancer ou Sida, par exemple, entraînent des comportements naviguant entre la compassion la plus hypocrite et l’exclusion la plus scandaleuse. La plupart du temps, les entreprises sont simplement mal préparées à aborder ce type de problématique et le meilleur comme le pire voisinent dans le paysage des politiques mises en œuvre.
Que dire alors lorsqu’il s’agit de maladie mentale dont l’acceptation sociale est encore quasi-nulle ? Pourtant, près de 3% de la population française présenteraient aujourd’hui des troubles psychotiques. Pour 1%, il s’agit de troubles graves (psychoses, schizophrénies…) avec un retentissement majeur sur la vie affective, sociale et, bien sûr, professionnelle.
Pour Mireille Davidson, responsable du département Santé de la Fondation de France, « il est essentiel de faire évoluer les représentations vis-à-vis de la maladie psychique, dans le monde du travail comme dans la société tout entière ».
La Fondation de France mène d’ailleurs dans ce domaine une action exemplaire. Depuis 2004, elle développe notamment le programme « Maladies psychiques et vie sociale des personnes adultes » qui lui a permis de soutenir 159 projets, pour un montant de près de 2 millions d’euros. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’a été organisé en avril, avec l’Agence Entreprise & Handicap, un colloque dont le thème était : L’entreprise, face aux troubles psychiques.
Beau combat que celui de la Fondation de France et de ses partenaires dans ce domaine. Sans doute plus difficile encore à gagner que celui des dorsalgies et des tendinites, mais, incontestablement, le jeu en vaut la chandelle.
La loi du silence
Les entreprises n’aiment généralement pas parler des troubles psychiques dont peuvent souffrir leurs salariés. Aujourd’hui, les plus importantes d’entre elles comprennent qu’elles ont intérêt à aborder clairement la question que pose la santé mentale. Le pas est franchi.
Embauche et maladie
Aucune personne, quelle que soit la nature de sa maladie, ne peut être écartée d'une procédure de recrutement, sauf en cas d'inaptitude constatée par le médecin du travail, en raison de son état de santé ou de son handicap.
Fondation de France : 40 ans d’humanité
La Fondation de France souffle cette année ses quarante bougies d’indépendance et de philanthropie. Depuis 1969, elle est de toutes les grandes causes d’intérêt général : solidarité, enfance, santé, recherche médicale, culture, environnement.
Reconnue d’utilité publique, la Fondation de France ne reçoit cependant aucune subvention de l’Etat et distribue annuellement ses 6 600 prix, bourses et subventions uniquement grâce à la générosité de ses donateurs. Des bougies oui, mais pas de gâteau… alors si vous décidez de faire un don, adressez-le à :
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