Mieux vivre, plus longtemps
Capital santé : bons et mauvais placements
Nous venons tous au monde avec un capital santé plus ou moins conséquent. Au CAC 40 sanitaire, il y a les valeurs sures et celles qui le sont… moins. Surclassant les actions douteuses des boursicoteurs de la forme, il y a quand même les investissements vedettes qui performent à la corbeille
Au milieu du XVIIIe siècle, la moitié des enfants mouraient avant l'âge de 10 ans et l'espérance de vie ne dépassait pas 25 ans. Au cours du XXe siècle, les progrès ont été pour le moins spectaculaires, mais il est vrai que l’on partait de loin : 15% des enfants nés en 1900 mouraient avant un an, 5 % de ceux nés en 1950, 0,4 % de ceux nés à l’aube du nouveau millénaire. En
Si ce n’est toi…
Comment expliquer une telle révolution ? Par les progrès thérapeutiques bien sûr, l’apparition de nouvelles techniques, de nouveaux médicaments, la vaccination généralisée, mais aussi par une pratique de l’hygiène sans commune mesure avec ce qu’elle était encore au milieu du siècle dernier. En la matière, il y a de quoi nager dans les chiffres : en 1960, 29% des foyers disposaient d’une baignoire ou d’une douche ; ils étaient 48% en 1968, 85% en 1990 et, on peut dire qu’en cette glorieuse année 2008, le taux d’équipement en salles de bains avoisine celui des postes de TV. C’est dire…
L’hygiène, c’est désormais aussi bien l’hygiène des dents que l’hygiène de vie et là, on ne peut pas dire que les progrès soient aussi fulgurants ou uniformes. D’abord, que signifie « hygiène de vie » ? Une vie sans excès, tout entière faite d’exercice physique régulier, d’alimentation saine et diversifiée, de vie familiale et sociale harmonieuse. En résumé : pas de gras, pas de tracas, pas de tabac, à 10 heures au lit et rendez-vous dans cent ans… Hélas – ou tant mieux – ça ne se passe pas ainsi dans la vraie vie au cours de laquelle nous passons notre temps, qu’on le veuille ou non, à dilapider notre beau capital santé.
Epargne pépère contre OPA sauvage ?
Quand on a un peu d’argent, il arrive qu’avec un doigt de flair, de jugeote et d’incitation (ou de fraude) fiscale, on parvienne à le faire fructifier. En matière de santé, les bénéfices d’une épargne intelligente sont nombreux, mais le temps joue toujours contre nous. Contrairement aux « money makers » notre capital est alors destiné à se réduire comme peau de chagrin. Je n’aurai plus à 40 ans le cœur de mes 20 ans, mais je le regretterai à 50. L’idée est donc plutôt de préserver notre trésor de guerre le plus longtemps possible… avec le moins de moyens possible !