Autour de quatre ans, avec la scolarisation, l’enfant est en but à de nombreux conflits : la présence d’un animal, qui constitue un élément stable, lui permet fréquemment d’accepter plus facilement cette période. Mais c’est à six ans, au moment où l’enfant connaît les véritables difficultés de la vie à l’école, que l’animal joue alors le rôle de confident, de stabilisateur qui va l’aider à surmonter le délicat passage du langage oral au langage écrit.

Puis, vient le moment où l’enfant a besoin de se sentir responsable : le chien, le chat, qu’il faut nourrir, promener, choyer, peut contribuer à la satisfaction de ce besoin. L’animal est donc, de l’avis quasi-unanime, un élément moteur du développement psychologique. Il peut également être un moyen de meilleure connaissance de son jeune maître dont on observera les réactions et le comportement. Agressif ou timide, violent ou tendre, timoré ou téméraire.

Auxiliaire de développement, l’animal se transforme aussi très volontiers en thérapeute social et les expériences mises en œuvre, notamment dans le cadre de la réinsertion de jeunes délinquants, ont livré le plus souvent des résultats très positifs.

Dernier ami des derniers jours

Depuis le début des années soixante-dix, on porte une attention particulière aux bienfaits que dispensent les animaux de compagnie aux personnes âgées. Au domicile, ils aident considérablement à maintenir un certain rythme de vie et encouragent les comportements autonomes. Donner à manger à l’animal, le soigner, le sortir ou s’en préoccuper sont autant de raisons pour ne pas « décrocher » et d'occasions pour s’évader du carcan  de ses soucis personnels.

En institution, du moins dans celles où on les accepte, le bénéfice est encore plus clair. Brutalement coupées du reste de la communauté, les personnes âgées donnent à leurs animaux la place que leurs proches ne peuvent plus occuper. Ami fidèle et parfois unique ami…

 

Bon nombre de médecins praticiens et de chercheurs ont expérimenté des approches thérapeutiques faisant appel aux animaux, notamment dans le domaine des états dépressifs post-opératoires ou liés à des affections lourdes et de longue durée. Les malades sont sensibles aux réactions de l’animal et se responsabilisent volontiers vis-à-vis de lui. On a pu constater notamment que les personnes qui vivaient le plus longtemps avaient fréquemment un animal qu’elles ne voulaient surtout pas laisser derrière elles.

Les chiens ont la cote d’amour

Quand on aime, on ne compte pas… d’accord, mais on panélise, on comptabilise, on sonde et les animaux n’échappent pas à la règle. C’est ainsi que, pour le compte de la Fondation 30 millions d’amis, l‘institut Ipsos s’est penché sur nos préférences en matière d’animaux domestiques. Pas de surprise, les chiens continuent d’avoir la meilleure cote d’amour, même si, sur le plan du nombre de sujets, ils sont désormais légèrement dépassés par leurs ennemis jurés, les chats, plus faciles à caser dans les logements étroits.

Médor l’emporte en tout cas largement au classement général avec 56% des suffrages, mais grâce au renfort déterminant des plus de 60 ans (71%) et des ruraux (64%).

Le principal intérêt de cette enquête est sans doute qu’au-delà de la confirmation de la cote d’amour dont continuent à bénéficier le chien et le chat, celle portée à des animaux familiers pourtant très présents dans les foyers est extrêmement basse. Cochon d’Inde et Hamster ont même du souci à se faire : ils stagnent dans les profondeurs du classement avec respectivement 1,5% et 1% de cote d’amour… que dire alors de la tortue et du poisson rouge ?