Les relations entretenues par les enfants et les animaux sont évidemment très différentes selon l’âge auquel on les observe. Dès six mois, l’enfant perçoit l’animal en tant que tel et communique déjà avec lui. La chaleur et la douceur du pelage provoquent encore les réactions de pause et d’endormissement habituellement associées au jouet en peluche.
Jusqu’à l’âge de deux ans, s’établit, entre l’enfant et l’animal, une communication fondée sur les impressions, les sensations, le geste. A trois ans, l’enfant est parfaitement capable de déchiffrer le langage de l’animal, différencie les attitudes de peur et de colère de son compagnon.
Autour de quatre ans, avec la scolarisation, l’enfant est en but à de nombreux conflits : la présence d’un animal, qui constitue un élément stable, lui permet fréquemment d’accepter plus facilement cette période. Mais c’est à six ans, au moment où l’enfant connaît les véritables difficultés de la vie à l’école, que l’animal joue alors le rôle de confident, de stabilisateur qui va l’aider à surmonter le délicat passage du langage oral au langage écrit.
Puis, vient le moment où l’enfant a besoin de se sentir responsable : le chien, le chat, qu’il faut nourrir, promener, choyer, peut contribuer à la satisfaction de ce besoin. L’animal est donc, de l’avis quasi-unanime, un élément moteur du développement psychologique. Il peut également être un moyen de meilleure connaissance de son jeune maître dont on observera les réactions et le comportement. Agressif ou timide, violent ou tendre, timoré ou téméraire.
Auxiliaire de développement, l’animal se transforme aussi très volontiers en thérapeute social et les expériences mises en œuvre, notamment dans le cadre de la réinsertion de jeunes délinquants, ont livré le plus souvent des résultats très positifs.
Dernier ami des derniers jours
Depuis le début des années soixante-dix, on porte une attention particulière aux bienfaits que dispensent les animaux de compagnie aux personnes âgées. Au domicile, ils aident considérablement à maintenir un certain rythme de vie et encouragent les comportements autonomes. Donner à manger à l’animal, le soigner, le sortir ou s’en préoccuper sont autant de raisons pour ne pas « décrocher » et d'occasions pour s’évader du carcan de ses soucis personnels.
En institution, du moins dans celles où on les accepte, le bénéfice est encore plus clair. Brutalement coupées du reste de la communauté, les personnes âgées donnent à leurs animaux la place que leurs proches ne peuvent plus occuper. Ami fidèle et parfois unique ami…