LE POKER ATTIRE LES FULL
DVD, émissions TV, sites Internet, machines électroniques… la folie du poker a quitté l’univers enfumé des arrière-salles des cercles de jeu pour flambeurs et a aujourd’hui gagné les arrière-cuisines pour joueurs d’occasion. Si parler de phénomène de société confine à l’abus de langage, il est néanmoins certain que la vague poker a bien déferlé sur
Il n’en reste pas moins que, Texas Hold’en ou pas, le poker reste un jeu d’argent et que ses accros y risquent leur chemise, qu’elle soit en soie ou en nylon….
Jeu, une drogue en plus ?
Plus de 60 % des joueurs pathologiques présentent une dépendance au tabac et près de 50 % une dépendance à l’alcool. Les autres addictions (drogues illicites) précèdent généralement le début du jeu pathologique (surtout chez les hommes) ; les joueurs pathologiques ayant des antécédents de dépendance aux drogues présentent également une addiction au jeu plus sévère.
Les joueurs pathologiques montrent fréquemment des troubles psychiatriques associés : troubles de l’humeur, troubles anxieux ou de la personnalité. Ces troubles précèdent souvent le jeu pathologique et persistent après son arrêt.
Premiers perdants
Les hommes et les jeunes
Toutes les enquêtes épidémiologiques en population générale montrent que les hommes sont les plus concernés par le jeu problématique. De même, les jeunes (adolescents et jeunes adultes) ont des prévalences de jeu problématique et pathologique plus élevées que les adultes. Ceci peut être mis en rapport avec un phénomène plus global de la fréquence des comportements à risque à ces âges.
D’après les données d’une récente enquête en Grande-Bretagne, la prévalence du jeu problématique, qui est inférieure à 1 % en population générale, s’élève à 15 % chez les joueurs jouant presque tous les jours.