Le p’tit dej en rattrapage
Sur les fruits, on se sentait bien un peu coupable, mais, au rayon des féculents, on se croyait irréprochables : pas de pain, pas trop de pâtes, du riz avec modération. Des modèles ! Eh bien, patatras, on avait tout faux : des féculents, on n’en mange pas suffisamment non plus…
Chez les adultes, la consommation de pain a baissé entre 1999 et 2006, et on note même une diminution de la consommation totale des féculents (de 11 %) chez les enfants de 11 à 14 ans.
Alors, dans quelle matière progressons-nous ? En p’tit dej ? Peut-être… et encore, on se découvre encore des faiblesses coupables. Si 80% des enfants prennent leur petit déjeuner en famille (c’est mieux), la composition de ce premier repas de la journée est loin d’être satisfaisante.
Le p’tit dej de 2008 n’a plus grand-chose à voir avec la traditionnelle version « continentale » à base de café/thé/tartines. Et nos kids lui préfèrent de loin une formule composée de céréales en flocons et d’un produit laitier (d’après le CREDOC, 25% des petits déjeuners aujourd’hui). On est encore loin du compte puisque seuls 16% des petits déjeuners des enfants rassemblent les trois composantes recommandées par le PNNS : au moins un produit céréalier, un produit laitier et un fruit ou jus de fruit.
Allez, c’est dit : avec nos enfants (si l’on en a) ou sans eux (en attendant d’en avoir), prenons une seule bonne résolution tenable en ces temps de rentrée. Le matin, un bon p’tit dej en famille. Pour les autres résolutions, il reste le nouvel an (encore !), l’anniversaire du petit dernier (déjà !)… ou le pépin de santé (aïe !).
Les malades de l’ultra-sain
L'anorexie et la boulimie sont des troubles graves mais aujourd’hui bien connus. On sait moins que manger trop sain (du moins en avoir l’obsession) peut aussi mener à de graves problèmes de santé ! Cette maladie, baptisée « orthorexie » (du grec «orthos», qui signifie juste, et «orexis», appétit), est pourtant en nette augmentation.
Les orthorexiques refusent d'ingérer des aliments qui leur semblent mauvais ou malsains. Ils retirent progressivement de leur régime alimentaire le sucre, puis les produits laitiers, la viande rouge et enfin les hydrates de carbone, se privant ainsi de nombreux nutriments essentiels au corps. Au fait, vous avez peu de risque d’accueillir un orthorexique à votre table, il se méfie des choix alimentaires des autres et n’a quasiment plus de vie sociale…
Repères nutritionnels,
L’épreuve par neuf
Vous ne pouvez pas ignorer l’incontournable repère nutritionnel « 5 fruits et légumes par jour », mais savez-vous qu’il en existe huit autres, moins célèbres, mais mitonnés par les mêmes apôtres du PNNS ? Alors, prêts pour l’épreuve par 9 ?
Fruits et légumes : au moins 5 par jour
Si votre porte-monnaie est vraiment, mais vraiment bien garni, vous pouvez même aller au-delà...
Produits laitiers : 3 par jour
Et jusqu’à 4 pour les enfants, les ados et les personnes âgées !
Féculents : à chaque repas
Les féculents, ce sont ces aliments que tout le monde aime mais dont on a cru longtemps qu’il ne fallait pas abuser : le pain, les pâtes, le riz, la semoule, le maïs, les céréales, les pommes de terre, le blé, les légumineuses (lentilles, fèves, pois chiches, soja, haricots…). Enfin une bonne nouvelle !
Viande, poissons, œufs : 1 à 2 fois par jour
Pour le poisson, c’est au moins deux fois par semaine (tiens, on croyait que nos océans garde-manger étaient vides ?). Entre quotas de pêche et quotas de consommation, il y aurait comme une différence…
Matières grasses : à limiter
Limiter leur consommation mais surtout apprendre à les choisir. Il y a les « mauvaises » (riches en acides gras dits « saturés » ou « trans ») et « les bonnes » (riches en acides gras dits « insaturés ») qui réduisent la quantité de mauvais cholestérol présent dans le sang.