Patatras.
Plus la vitamine D fait l’objet d’attention de la part de la communauté
scientifique, plus on s’aperçoit que la situation est moins rose que cela. Pas
question de remettre en question ses bienfaits : au contraire, chaque jour
ou presque amène son lot de résultats d’études qui l’encensent. Protection
contre une multitude de cancers, prévention de la sclérose en plaques, de la
polyarthrite rhumatoïde, des maladies cardio-vasculaires ou du psoriasis
figurent parmi ses faits d’arme les plus remarquables. Des chercheurs Nord-américains
travaillent même sur l’hypothèse d’une action favorable de la vitamine D face à
la grippe A (H1N1). On ne prête qu’aux riches…
Le sujet fait certes encore un peu polémique au sein du corps médical mais, près de 70% de la population française manqueraient de vitamine D et ne pourraient ainsi bénéficier réellement de toutes ses vertus protectrices.
Déficit n’est pas carence
La vraie
querelle de spécialistes qui fait rage depuis plusieurs mois porte à la fois
sur l’évaluation de l’apport optimal en vitamine D et sur la nécessité de
recourir à une supplémentation si celui-ci est insuffisant.
Démonstration
du débat, un peu surréaliste pour le citoyen de base : l'Agence française
de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) préconise un apport de vitamine D de
5 microgrammes par jour pour les adultes ainsi que pour les enfants et
adolescents de 4 à 19 ans ; de 10 microgrammes par jour chez les enfants de 1 à
3 ans, les personnes âgées et femmes enceintes ou qui allaitent. Vous n’avez
rien compris ? Pas de problème car l'Afssa précise que la vitamine D ne
constitue un nutriment indispensable que pour les sujets s'exposant très peu au
soleil.
Un
nombre croissant de chercheurs a pourtant tendance à préconiser une
augmentation de ces apports recommandés. Et ils ne font pas toujours dans la
nuance. Dès 2007,
La
guerre très vitaminée à laquelle on assiste permet au moins, sinon de trancher,
du moins de prendre conscience de la différence sémantique existant entre
déficit et carence… Déficit = risques limités. Carence = risques avérés.