Pas d’ado chez le médecin

Sauf évidemment lorsqu’ils sont atteints de maladies chroniques, les ados consultent peu les médecins. Quasiment jamais pour une visite systématique et en moyenne deux fois par an dans des contextes particuliers : urgence, traumatologie aiguë, demande de certificat pour la pratique d’un sport, gynécologie pour les filles…

Sur le carnet de vaccination

Zéro pointé

Pas de miracle, avec un mauvais suivi sur le plan médical, les ados sont également sous-vaccinés, avec des rappels trop souvent oubliés et des possibilités de rattrapage négligées. Cette situation est à l’origine d’une résurgence d’un certain nombre de maladies infectieuses, telles que la coqueluche ou la rougeole et d’une mauvaise protection des adolescents vis à vis de l'hépatite B et des papillomavirus, ces derniers étant à l’origine de certains cancers du col de l’utérus.

Depuis la rentrée, un guide pratique spécial vaccination des ados a été largement diffusé auprès des médecins (reste à inciter les ados à aller se faire vacciner !). Toutes les informations de ce guide sont également consultables sur le site wwww.adovac.fr.

Amour

Toujours ou déjà ?

Contrairement à une idée bien ancrée, la découverte de l’amour physique des ados d’aujourd’hui n’est pas beaucoup plus précoce que celle de leurs parents, voire de leurs grands parents.

En un demi-siècle, l’âge moyen du premier rapport sexuel est passé de 18,8 ans à 17,2 ans pour les garçons et de 20,6 à 17,6 ans pour les filles. Ce relatif rééquilibrage entre sexes ne s’est pas opéré brusquement. En fait, le mouvement a débuté dès les années 60, donc avant Mai 68 et la diffusion large des moyens de contraception. Puis, l’âge du premier rapport s’est stabilisé avec l’arrivée du Sida, avant d’enregistrer une nouvelle tendance à la baisse depuis 2000.

Plus surprenant, compte tenu des progrès de l’accès à la contraception et de la généralisation de l’usage du préservatif est le maintien du nombre élevé des IVG.

Chez les jeunes filles scolarisées de 15 à 25 ans, 5% de celles qui ont des rapports sexuels n’utilisent aucun moyen contraceptif. Près d’une sur cinq de celles qui ont eu un rapport sexuel ont déjà eu recours à la pilule du lendemain et une sur vingt à une IVG.

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