Désordres alimentaires
A une période de transformation profonde du corps, il n’est pas rare de rencontrer quelques comportements excessifs en matière d’alimentation. Du garçon affamé 24h/24 à la fille en régime permanent, les exemples sont quotidiens, mais heureusement provisoires et, la plupart du temps, sans conséquences.
En
revanche, quelques conduites alimentaires témoignent d’un trouble plus profond.
L’anorexie mentale et la boulimie (qui touchent principalement des adolescentes
ou de jeunes adultes) sont à l’origine de nombreuses complications psychiques
et somatiques et, à long terme, de séquelles graves. Les rares services
spécialisés dans le traitement de ces maladies proposent des délais de prise en
charge très importants. Dans certaines régions, il en résulte des inégalités
flagrantes et des carences de soin dramatiques.
En
matière d’alimentation, tous les excès ne sont pas aussi dramatiques mais il
est certain que les problèmes de surpoids et d’obésité installés à
l’adolescence vont en s’aggravant au cours de la vie adulte.
« Bougez »,
conseillent les messages sanitaires en bas des barres chocolatées qui font
grossir… Pas si facile, notamment pour les filles des cités pour lesquelles la
pratique sportive est parfois culturellement difficile à installer. Parmi les
projets soutenus par la Fondation de France, une initiative à la fois maline et
peu onéreuse : au lieu d’essayer de mettre au sport
« traditionnel » de jeunes ados en surpoids, il a suffi d’organiser
des cours de hip-hop pour combiner l’utile à l’agréable.
Yeah man, allez les d’jeunes, on va s’en sortir !
Pas d’ado chez le médecin
Sauf évidemment lorsqu’ils sont atteints de maladies chroniques, les ados consultent peu les médecins. Quasiment jamais pour une visite systématique et en moyenne deux fois par an dans des contextes particuliers : urgence, traumatologie aiguë, demande de certificat pour la pratique d’un sport, gynécologie pour les filles…
Sur le carnet de vaccination
Zéro pointé
Pas de miracle, avec un mauvais suivi sur le plan
médical, les ados sont également sous-vaccinés, avec des rappels trop souvent
oubliés et des possibilités de rattrapage négligées. Cette situation est à
l’origine d’une résurgence d’un certain nombre de maladies infectieuses, telles
que la coqueluche ou la rougeole et d’une mauvaise protection des adolescents
vis à vis de l'hépatite B et des papillomavirus, ces derniers étant à l’origine
de certains cancers du col de l’utérus.
Depuis la rentrée, un guide pratique spécial vaccination des ados a été largement diffusé auprès des médecins (reste à inciter les ados à aller se faire vacciner !). Toutes les informations de ce guide sont également consultables sur le site wwww.adovac.fr.