Il faudrait une encyclopédie pour aborder toutes les subtilités de la santé côté porte-monnaie. Mais il est certain que la fréquence des consultations médicales n’en constitue plus l’aspect majeur (315 millions chaque année quand même…). Aujourd’hui, les frais liés aux traitements et aux médicaments représentent le gros des dépenses de santé « de ville », qu’elles soient ou non remboursées (1 000 € par personne et par an) et le recours systématique aux médicaments génériques, voire à l’automédication, ne suffisent pas à ralentir l’hémorragie. Quand bien même ce serait le cas, les frais liés à l’optique et au dentaire sont devenus une préoccupation majeure pour des citoyens en général raisonnables et responsables, qui voient s’emballer les montures et flamber les couronnes largement au-dessus de leurs moyens.

Le plan  Sécu prévoit de renouer avec le redressement des comptes grâce à de nouvelles mesures d’économies, mais aussi à deux milliards de recettes supplémentaires qu’il faudra bien aller chercher quelque part. Devinez où ?

Médicaments : vignettes à gogo

A chaque boite de médicaments, sa vignette. Attention aux couleurs : elles valent de l’or !

> La vignette blanche barrée concerne les médicaments reconnus comme irremplaçables et coûteux. Elle signifie remboursement à 100%.

> La vignette blanche correspond à un taux de remboursement de 65% et s’applique à la plupart des médicaments courants.

> La vignette bleue est apposée sur les médicaments dont le « service médical » n’a pas été reconnu comme majeur : médicaments destinés à traiter des troubles  sans grande gravité et médicaments homéopathiques. Le remboursement est dans ce cas de 35%.

> La vignette orange donne lieu à un remboursement de 15% pour des médicaments qualifiés « à service médical rendu insuffisant », comme les veinotoniques (médicaments permettant pourtant de lutter contre les jambes lourdes et les varices)

Santé : 11% du PIB

Le montant des dépenses courantes de santé s’élève aujourd’hui à 215 milliards d’euros, soit 11,0 % du produit intérieur brut (PIB). La consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) atteint 170,5 milliards d’euros, soit 8,7 % du PIB. Elle progresse, en valeur, moins rapidement depuis 2007. Ce ralentissement concerne les principaux postes de dépenses, à l’exception notable des soins hospitaliers.
La dépense totale de santé, qui représente 11,0 % du PIB,  place la France dans le groupe de tête des pays membres de l’OCDE, derrière les États-Unis et à un niveau proche de la Suisse et de l’Allemagne.

A vot’ bon cœur

Certaines dépenses restent à notre charge pour soulager les caisses de la Sécurité sociale. Et cela commence à chiffrer…

Ø  Participation forfaitaire de 1 euro. Depuis le 1er janvier 2005, une participation de 1 euro est nous est demandée pour chaque consultation, examen ou analyse.

Ø  Forfait hospitalier. C’est une contribution de chacun aux frais hospitaliers, désormais fixée à 18 € par jour en hôpital ou en clinique et à 13,50€ dans les services de psychiatrie.

Ø  Ticket modérateur. Il correspond à la partie des dépenses qui restent à notre charge après le remboursement de l’Assurance Maladie. Son montant varie en fonction de notre situation et sa prise en charge par votre complémentaire santé est possible.

Ø  Forfait de 18 euros. Si nous devons subir un acte médical qui coûte au moins 91 euros, dans la plupart des cas (et sans prise en charge relais de notre complémentaire santé), il nous en coûtera une participation forfaitaire de 18 €

Ø  Franchise de 0,50 euros. Dernier sujet qui fâche, la « Franchise de 50 centimes d’euro sur chaque boite de médicaments achetée pour « financer la prise en charge de pathologies telles Alzheimer ».

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