D’accord, mais comment ça marche ?
Ca y est, vous avez choisi votre médecin traitant ? (Bravo, très bon choix). Vous cheminerez sur le parcours de soins coordonnés tant que vous le consulterez, lui ou son remplaçant ou un médecin correspondant auquel il vous aura adressé.
Evidemment, dans certaines situations (éloignement géographique, urgence, vacances…) vous resterez dans le parcours de soins, même si vous ne consultez pas votre médecin traitant. Démonstration.
Vous consultez le remplaçant de votre médecin traitant. Le remplaçant utilisera comme c’est l’usage les feuilles de soins de votre médecin et vous serez remboursé(e) normalement. Si votre médecin exerce dans un cabinet de groupe ou un centre d’examen de santé, pas de souci : vous pourrez avoir recours à un médecin du cabinet ou du centre. Il cochera simplement la case « Médecin traitant remplacé » sur la feuille de soins et votre parcours de soins restera irréprochable et propre comme un sou neuf !
Vous êtes loin de chez vous ou bien il y a urgence. A des kilomètres de votre domicile, on comprend que vous fassiez appel à un médecin sur place et non à votre médecin traitant. Le médecin local cochera alors la case « Hors résidence » sur la feuille de soins qu’il vous remettra. Pas plus compliqué que cela.
Même jeu de feuille de soins s’il s’agit d’une urgence, la case est réservée ; mais là, attention, l’urgence est définie comme une situation non prévue et suffisamment grave pour nécessiter la mobilisation rapide d’un médecin.
Vous consultez un médecin correspondant. Puisque votre médecin vous a orienté vers un autre médecin généraliste ou spécialiste, vous êtes dans la rectitude même du parcours de soins. Allez-y, c’est tout droit. Le médecin correspondant ne manquera pas d’indiquer sur la sacro-sainte feuille de soins les nom et prénom de votre médecin traitant.
Vous consultez un gynécologue, un ophtalmologue, ou un dentiste. Il n’est pas indispensable d’avoir la bénédiction de votre médecin traitant. Ainsi, en parfaite harmonie avec le parcours de soins, vous consulterez votre gynécologue pour un examen clinique périodique comprenant les actes de dépistage, la prescription et le suivi de la contraception, le suivi de grossesse ou l’interruption volontaire de grossesse médicamenteuse. Vous verrez - si l’on ose dire – votre ophtalmologue pour la prescription et le renouvellement des verres correcteurs ou des lentilles, les actes de dépistage et le suivi du glaucome. Vous n’aurez enfin qu’à ouvrir la bouche pour vous rendre chez un chirurgien-dentiste et vous faire prodiguer des soins, si nécessaire.
En revanche, il n’est possible de consulter directement un psychiatre ou un neuropsychiatre, du moins dans le cadre du parcours de soins, que si vous avez entre 16 et 25 ans. Au-delà, retour obligatoire à la case médecin traitant.
Entente préalable, tendez l’oreille
Certains actes et traitements médicaux, comme les séances de kinésithérapie, les traitements d’orthopédie dento-faciale (les appareils destinés à redresser les dents !) ou encore les transports à longue distance sont soumis à entente préalable avant d’être pris en charge par l’Assurance Maladie. En l’occurrence, la prescription de votre médecin ne suffit pas toujours et il n’est évidemment pas question que l’initiative vienne de vous, du moins si vous comptez sur un remboursement. Il vous faudra en passer par de la vraie paperasse, comme au bon vieux temps, avec un formulaire S3108C en deux volets dûment remplis par votre médecin et vous-même et envoyé à votre Caisse d’Assurance Maladie (compromis de taille fait au progrès, le formulaire est téléchargeable sur Internet…). Sans réponse de votre Caisse dans les 15 jours, considérez qu’il s’agit d’une acceptation. Conclusion, pas de nouvelle, bonne nouvelle !