On a cru longtemps que les négociations entre syndicats de médecins, mutuelles et Assurance Maladie n'aboutiraient qu'à un accord sur les dépassements d'horaires...
Après 18 heures de palabres, de fausses sorties, de claquements de portes et de baillements, un texte a finalement été signé. Il l'est a minima.
Le seuil de 150% de dépassement du tarif de la Sécu, qui devait représenter celui des honoraires abusifs n'est plus qu'un "repère" qui permettra d'apprécier au cas par cas si des sanctions doivent ou non être prises à l'encontre des médecins gourmands.
La véritable innovation vient peut-être de la revalorisation des tarifs des généralistes exerçant en secteur 1 qui, eux, ne peuvent pratiquer de dépassements.
Quant aux médecins du secteur 2, ils pourront signer un "contratd'accès aux soins" et s'engager à plafonner le montant de leurs dépassements en échange d'une prise en charge partielle de leurs cotisations sociales.
Tout vague que soit cet accord, il permet du moins au gouvernement de se passer d'un texte de loi qui aurait fait tâche dans la démarche de concertation et aurait donné le coup d'envoi à un mouvement de constestation généralisé dans le secteur sanitaire.
Reste qu'il faut encore que les syndicats consultent leurs troupes... et que les complémentaires santé, absentes en fin de négociations, prennent position sur le texte.