Pour Marisol Touraine, on doit absolument revoir la politique de sécurité actuelle qui entraîne l’exclusion des hommes homosexuels de la population des donneurs de sang.
Cette exclusion, décidée dès 1983 mais confirmée en 2009, concerne les hommes déclarant avoir eu des relations sexuelles avec d’autres hommes et suscite depuis des années la colère des associations homosexuelles et l’incompréhension des intéressés.
Même si les homosexuels ne sont pas les seuls parias du don du sang (les anciens transfusés ou les résidents en territoire britannique au moment de la vache folle le sont aussi), il s’agit évidemment d’une ségrégation exclusivement fondée sur des pratiques sexuelles déclarées.
Le prédécesseur de Marisol Touraine avait déjà du renoncer car si les motivations sociétales poussent évidemment à la suppression de ces clauses discriminatoires, les données de santé publique sont moins péremptoires.
L’Italie, l’Espagne ou le Portugal autorisent pourtant les dons d’homosexuels depuis plusieurs années sans incident. En France, il existe au moins 25.000 donneurs masculins exclus à cause de leur orientation sexuelle.