Les femmes font-elles preuve de plus d’honnêteté – ou de spontanéité – que les hommes en exprimant leur douleur ? Peut-être : cette expression est un indicateur subjectif très personnel. Pour autant, déclarée sur les douze derniers mois, elle reflète un état de mal-être dont les conditions peuvent être conséquentes au plan de la santé ! Selon le Baromètre Santé de l’INPES, les femmes déclarent significativement plus souvent ressentir des douleurs physiques que les hommes (31,8% vs 26,1%), mais également des douleurs morales (8,2% vs 4%).

Dans les labo de la douleur

Dans le domaine de ce que l’on pourrait appeler « la douleur expérimentale », plusieurs études ont cherché à mettre en évidence une différence homme / femme. Le moins que l’on puisse dire est que ces expériences ont été réussies : toutes montrent clairement que les seuils d’apparition et de tolérance à la douleur chez la femme sont systématiquement plus bas que chez l’homme…

Reste que, « douillettes » ou pas, les femmes sont exposées à des douleurs auxquelles la simple appartenance à leur sexe les condamne inévitablement. Passons sur la migraine qui, sans être une maladie hormonale, concerne très majoritairement les femmes (les trois quarts des migraineux sont des migraineuses) car il est des douleurs que les hommes ne connaîtront jamais : celles de l’accouchement par exemple. Selon les travaux du Dr Melzack au Canada, la douleur des contractions utérines serait plus importante que celle d’une fracture ! D’autres douleurs encore sont spécifiquement féminines : liées aux séquelles du cancer du sein, notamment postopératoires, ou à l’ostéoporose (fractures, tassements cervicaux…).

Alors, Mesdames, voici au moins deux raisons de ne pas céder au désespoir sous le coup de ces terribles révélations : d’une part, vous continuerez à constater que vos hommes sont anéantis au moindre bobo, d’autre part, vous continuerez à bénéficier,  tout comme vos hommes, des énormes victoires dans la lutte engagée contre la douleur. Ouf, ça va mieux.

/>