Combien de grippes, A(H1N1) ou pas, comptabilisera-t-on au terme de cet hiver 2009/2010 ? Impossible à prévoir. Ce que l’on sait en revanche, c’est que les autres maladies de saison ne feront pas relâche, même si davantage de mesures préventives pourraient bien en réduire la fréquence. Parmi elles, deux tristes vedettes font des ravages : la bronchiolite chez les tout-petits et le rhume… chez le tout-venant.

Une platée de bronchiolite

Chaque année, à partir du mois de novembre et jusqu’en février, l’épidémie de bronchiolite sévit. Et chaque année avec un peu plus de vigueur. En 2008, elle aura affecté plus de 460.000 nourrissons de moins de deux ans.

La bronchiolite est une forme de bronchite réservée aux tout-petits, très handicapante pour les enfants… et pour leurs parents. Les premiers toussent beaucoup, sont très gênés pour respirer et pour manger pendant une à deux semaines. Les seconds dorment peu, s’inquiètent énormément, même si les formes sévères de la maladie ne se rencontrent que dans 5% des cas (surtout chez les bébés de moins de trois mois).

La surveillance, l’hydratation et la kinésithérapie respiratoire constituent l’essentiel du traitement. Le kinésithérapeute aide l’enfant à désencombrer ses bronches et évalue son état respiratoire. En fonction de l’évolution, il juge de la fréquence des séances ou de la nécessité d’une nouvelle consultation médicale.

Plus impressionnante que véritablement grave, la bronchiolite circule à la vitesse grand V dans les collectivités enfantines où nos chers petits ne font pas que découvrir la socialisation…

Une tournée de rhume

Un, deux, trois rhumes durant l’hiver. Bien rare en tout cas que l’on passe au travers. Il nous fait parler comme Donald, en moins drôle et nous traîner comme Dingo, en moins rapide. Du mois de novembre jusqu’au printemps, circulent environ 200 virus différents qui peuvent nous affubler d’un « rhube » plus ou moins sévère. C’est d’ailleurs le nombre élevé de ces virus qui empêche notre système immunitaire de bloquer uniformément leurs attaques.

Le traitement médicamenteux du rhume est principalement destiné à guérir... les symptômes du rhume : congestion nasale, maux de gorge et de tête. Ces symptômes peuvent être sévères et amener alors à consulter son médecin : une solution toujours préférable - quoi qu’on en dise – à une automédication compulsive qui peut s’avérer plus dangereuse que le mal. La pharmacopée disponible est, effectivement, généralement disponible sans prescription... ce qui signifie, ni qu’elle soit inefficace ni qu’elle soit sans danger.

On peut utiliser, dès les premiers symptômes, des sprays nasaux qui vont s’attaquer aux nez qui coulent et aux gorges un peu prises. Attention : il faut impérativement respecter la posologie car, appliqués en excès, ces vasoconstricteurs peuvent provoquer... des rhumes chroniques !

Autres médicaments disponibles pour voir le jour à travers ses yeux gonflés, les antihistaminiques qui limiteront les écoulements et le paracétamol qui traitera les maux de tête et les accès de fièvre souvent associés au rhume. Pour traiter les irritations et réhydrater les muqueuses, une pommade nasale pourra s’avérer utile.

Si le rhume ne semble pas trop sévère et que vous êtes adepte des méthodes naturelles, vous pouvez choisir de pratiquer quelques inhalations, par exemple à base d’eucalyptus, très efficaces pour décongestionner une tête qui ressemble à une courgette, ou encore de pratiquer des gargarismes qui apaiseront votre gorge. Quelques gouttes de solution saline dans le nez, des fruits et des légumes riches en vitamine C et on devrait s’en tirer une fois de plus...