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Soins des corps à l’époque des Pharaons

L’Egypte pleins fards

L’identification de la célèbre Pharaonne Hatchepsout, un siècle après la découverte de sa momie, a aussi exhumé les secrets qui entourent depuis des millénaires le soin des corps dans l’Egypte ancienne... avant et après leur mort.

Sacrée Hatchepsout : 3 500 ans plus tard, elle continue à surprendre son monde ! Devenue régente à la mort de son mari - et demi-frère - Thoutmosis II, elle avait décidé de s’attribuer tous les pouvoirs d’un pharaon. Les pouvoirs, mais aussi l’apparence puisqu’on la représentait alors vêtue d’un pagne viril et d’une barbe postiche... Fausse barbe, peut-être, mais vraie autorité qu’elle exercera sans partage pendant plus de vingt ans.

A la mort de la reine, son successeur Thoutmosis III, sans doute un peu rancunier, s’attache à faire disparaître tout ce qui rappelle la souveraine. Tant et si bien d’ailleurs que le corps de Hatchepsout est déménagé de sa tombe pour rejoindre une sépulture plus sûre dans un lieu mystérieux.

Côté mystère, on est servi et tout cela va durer des siècles et des siècles. Un vrai jeu de piste qui va piéger les égyptologues les plus capés, jusqu’à délaisser pendant plus de 100 ans dans une tombe de la Vallée des rois une momie non identifiée, celle d’Hatchepsout, reposant là incognito.

Maquillage et grands moyens

Son bras gauche replié sur la poitrine, position habituellement réservée aux pharaons, ses ongles peints en rouge et bordés de noir avaient interloqué plusieurs scientifiques, mais ils s’étaient heurtés à une opposition farouche des détenteurs du savoir officiel.

Il faut dire que les signes, les symboles, les rites qui entouraient la mort dans l’Egypte antique étaient bien compliqués. C’est finalement grâce à la bonne vieille méthode du puzzle (une molaire s’adaptant à sa mâchoire, retrouvée dans une urne funéraire) mais aussi à celle, nettement plus en pointe, du test ADN que la reine Hatchepsout semble avoir définitivement quitté son statut de soldat-momie inconnu pour rejoindre celui, plus enviable, de légende incarnée.

Si la momification était, bien sûr, l’ultime apparat,  tous les Egyptiens de l’antiquité – hommes, femmes et enfants, se maquillaient pour être beaux et se soigner.

Dans le domaine de l’innovation, les chimistes de l’époque des Pharaons n’avaient pas grand-chose à envier aux architectes des pyramides. Ils semblaient parfaitement maîtriser le secret des produits de synthèse, très, très, mais vraiment très proches de ceux d’aujourd’hui. Une proximité si troublante d’ailleurs que le Laboratoire des Musées de France s’est associé un temps à une célèbre marque de cosmétiques pour mettre en lumière certaines coutumes et préparations de maquillage en vigueur dans l’Egypte ancienne...