Qu’est-ce qu’on mange aujourd’hui ?

Rentrée à volonté

Il en existe, des occasions de bonnes résolutions ! Nouvelle année (encore !), anniversaire du petit dernier (déjà !), pépin de santé (aïe !)… La plus propice, après de bonnes vacances régénératrices, reste la période de rentrée, surtout du côté de l’assiette.

Certes, on ne peut imputer à une alimentation déséquilibrée les dizaines de milliers de morts liées aux cancers, maladies cardiovasculaires, diabète de type 2, obésité…Ces maladies ont pourtant un impact considérable en termes de santé publique, que ce soit sur le plan de la morbidité ou de la mortalité.

En France, les dernières années ont été marquées par une forte prévalence du surpoids, de l’obésité et du diabète de type 2. Cette augmentation a des origines multiples mais, au-delà du patrimoine génétique, elle est quand même notamment attribuée à une trop faible activité physique quotidienne et à une alimentation déséquilibrée.

En France, selon l’Etude nationale nutrition santé de l’INVS, 16,9 % des adultes sont obèses et 32,4 % en surpoids.

Des fruits, des légumes ou des scoubidous ?

Chez les enfants de 3 à 17 ans, la prévalence de l’obésité est de 3,5 %, celle du surpoids de 14,3 %, identique chez les garçons et les filles. Pas de quoi se réjouir, pensez-vous ? Pourtant, comparée à la prévalence de l’obésité chez les enfants dans les autres pays européens, celle des enfants français demeure une des moins élevées avec les Pays-Bas et la Suède. Au Royaume-Uni, une des nations les plus touchées en Europe, un adolescent sur trois est en surpoids ou obèse (29 %). Parmi les 75 millions d’enfants vivant dans l’Union Européenne, 22 millions sont en surpoids (29 %) et 5,1 millions sont obèses (6,8 %).

Comme il n’est pas très charitable de se réjouir du malheur des autres, mieux vaut se concentrer sur nos propres turpitudes. Que nous disent les experts ? Comme d’habitude, que notre consommation de fruits et légumes reste insuffisante : 42,8 % des adultes consomment quand même au moins 5 des fameux fruits et légumes quotidiens mais on constate de fortes disparités en fonction du sexe et de l’âge. Pour avoir une bonne note à l’examen PNNS, mieux vaut être une femme âgée qu’un homme jeune (on passe de 20,9% de « forts » consommateurs chez les hommes de 18-29 ans à 61,3 % chez les femmes de la tranche 55 – 74 ans). C’est chez les juniors que la situation sanito-maraichère est la plus préoccupante. Seuls 20 % des enfants âgés de 3 à 17 ans atteignent le repère PNNS pour les fruits et légumes, sans différence selon l’âge et le sexe.

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