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Fruits & légumes : vive l’été !

D'accord, d'accord,  tout le monde le sait: cinq par jour. Tout le monde le sait, mais qui le fait? Les cinq fruits et légumes que nos autorités sanitaires nous recommandent de consommer quotidiennement sont encore loin d'être la règle. Même en été?

Lorsque les enjeux de santé publique rejoignent les enjeux économiques, s'exprime généralement ce que l'on appelle une "volonté politique". On l'aura remarqué depuis quelques années, le PNNS (Plan National Nutrition Santé) et la PAC (Politique Agricole Commune), ont conjugué leurs efforts pour nous pousser à une consommation importante et régulière de fruits et de légumes.  Cette consommation est quasiment devenue une priorité nationale, une idée fixe, une obsession sanitaire.

Il y a plus grave, moins inspiré, plus malvenu et, surtout, moins agréable pour que l'on s'en plaigne. On ne s'en plaindra donc pas, sauf pour constater que les incitations raisonnables à manger sainement s'accompagnent hélas également de flambées tarifaires irraisonnées, diminuant sensiblement la portée des messages sanitaires dans la vraie vie de tous les jours…

Les racines du mal

Lorsque le cours de l'abricot ou du melon au marché du coin semble s'aligner sur celui du baril de pétrole à Rotterdam, on hésite légitimement à faire le plein. Au lieu d'avaler d'une seule traite la belle route de santé qu'on nous promet, on s'arrête en chemin, on s'accorde des étapes sur des chemins de traverse… Bref, on s'éloigne des 400 grammes quotidiens recommandés conjointement par l'OMS et la FNSEA.

Alors que la saison estivale nous inciterait plutôt aux digressions poétiques, c'est l'implacable vérité des chiffres qui impose sa loi. Et pas seulement sur les étiquettes des maraichers. Ainsi, selon les enquêtes les plus sérieuses, il semble que la proportion d'adultes dégustant chaque jour la quantité optimale de fruits et de légumes recommandée oscille entre 5 et 10%.

C'est peu, et d'autant plus préoccupant que subsistent par ailleurs de fortes disparités au sein de la population. Des disparités socio-économiques, mais aussi d'âge puisque la consommation de fruits et de légumes atteint un maximum entre 55 et 65 ans, alors que les achats chutent vertigineusement chez toutes les générations plus récentes, nées à partir de la fin des années cinquante.

Conclusion, tout semble annoncer une baisse durable de la consommation…

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