Etat et tabac : liens fumeux

C’est une constante dans les politiques économiques… Lorsqu’un produit devient un produit de masse, les taxes ne tardent pas à apparaître. Richelieu avait eu, si l’on peut dire, le nez fin en créant, dès 1629, le premier impôt sur le tabac.

Pour financer les fastes du Roi Soleil, Colbert avait, 50 ans après, poussé le bouchon un peu plus loin encore en instaurant le monopole d’Etat de la vente du tabac (supprimé en 1789, rétabli ensuite par Napoléon…).

Ce n’est qu’en 2000 que l’Etat français s’est désengagé de la Seita, société qui détenait le monopole de la production et de la distribution des cigarettes. Les taxes, elles, sont restées… pour la bonne cause !

Usine chimique personnelle

Tout le monde le sait par cœur : les cigarettes contiennent de la nicotine et des goudrons, mais, à côté de la sympathique mention « Fumer tue », on ne trouve pas toute l’explication.

Une fois la cigarette allumée, sa combustion provoque la formation de très nombreuses substances chimiques. Sur les 4 000 identifiées dans la fumée, plus de 40 d’entre elles sont classées comme cancérigènes. Des gaz toxiques (monoxyde de carbone, oxyde d'azote, acide cyanhydrique, ammoniac) et des métaux lourds (cadmium, mercure, plomb, chrome, mercure) sont aussi présents dans la fumée de tabac. Leur diamètre étant compris entre 0,1 et 1 micron (millième de millimètre), les particules peuvent pénétrer dans les alvéoles des poumons. Hum, ça fait envie.