Audition, vue, toucher, goût, odorat, etc.
Cinq sens et plus
Avec cinq sens, on s’estime déjà heureux. Ceux qui sont privés de l’un, voire même de plusieurs des autres, nous démontrent pourtant chaque jour des capacités à sur développer des perceptions nouvelles. Cinq sens, pas plus ?
Autant commencer fort : les neurophysiologistes ne sont pas toujours d’accord sur le nombre exact des sens dont les êtres vivants sont dotés.
En gros, nos pauvres sens humains relèvent de deux catégories : ils réagissent à des stimuli soit physiques, soit chimiques. Répondent donc présents à l’appel de la première catégorie la vue, l’ouïe et le toucher, à l’appel de la seconde, le goût et l’odorat. Le plein des sens officiels est fait, c’est parti.
A bon entendeur…
On ne va pas chipoter, mais pour bien faire il faudrait distinguer entre l’ouïe et l’audition, entre le sens et sa fonction. Mais, on ne se simplifierait pas la tâche parce que nous sommes devant un mécanisme d’autant plus complexe que la nature nous a doté de deux oreilles. Pas pour disposer d’une espèce de roue de secours auditive mais pour percevoir les sons en stéréophonie. Faisons donc simple (si l’on peut dire…) ; pour entendre, plusieurs phénomènes doivent se conjuguer :
D’abord, les sons - sous forme d’ondes qui se propagent dans l’air - pénètrent à l’intérieur du conduit auditif et mettent le tympan en vibration. Des osselets aux noms évocateurs (marteau, enclume, étrier), se transmettent la vibration et l’amplifient jusqu’à l’oreille interne. C’est là que les oto-rhino-laryngologistes et les spécialistes de la mécanique des fluides se régalent car l’oreille interne contient un liquide spécialement destiné à recevoir les vibrations sonores. Celles-ci se transforment en une espèce de vague qui va aller chatouiller de jolis petits cils pour transformer tout cela en influx nerveux, c'est-à-dire en énergie électrique jusqu’au cerveau via le nerf auditif.
Et dire qu’il aura fallu de longues minutes aux plus courageux d’entre vous pour achever la lecture de ce parcours pourtant accompli des milliers de fois par jour en quelques millièmes de seconde… Cela dépasse l’entendement.
Il n’est pas étonnant que le moindre incident perturbe la délicate transformation d’une simple vibration de l’air en information parfaitement décodée, analysée, interprétée par le cerveau.