Médicament insoupçonné
Animal, mon amour !
9 millions de chats, presque autant de chiens. Avec les poissons rouges, les canaris et les hamsters (et sans compter les autres), un foyer français sur deux possède un animal domestique. Sacrée ménagerie…
Le lien qui se tisse entre l’Animal et l’Homme ressemble à s’y méprendre à une histoire d’amour. Une « love story » qui voit le jour presque en même temps que nous, dans la véritable Arche de Noé qui sert de berceau à Bébé, entre les « Michka », les « Snoopy » les « Babar », « les Jeannnot-Lapin » et leur rassurante douceur. C’est en partie grâce à ce monde factice que l’enfant découvrira peu à peu le « vrai monde », celui des adultes et des autres enfants, mais, souvent aussi celui des animaux, bien vivants ceux-là, qui prendront le relais des peluches de ses premiers mois d’existence.
Que les animaux constituent un facteur déterminant de l’épanouissement des enfants n’est, aujourd’hui, plus à démontrer. De très nombreuses études ont, au fil des années, étayé les thèses des psychologues, pédiatres ou rééducateurs, entièrement favorables à une relation profonde entre l’enfant et l’animal.
Dans les villes, qui dressent leur barrière de béton entre les jeunes citadins et la nature, dans les écoles où l’apprentissage de la communication se réalise parfois difficilement, dans les centres de rééducation, dans d’autres lieux de santé encore, l’animal constitue de plus en plus souvent une arme efficace pour le développement de l’enfant et parfois un élément essentiel de thérapie pour certains troubles du comportement.
Les relations entretenues par les enfants et les animaux sont évidemment très différentes selon l’âge auquel on les observe. Dès six mois, l’enfant perçoit l’animal en tant que tel et communique déjà avec lui. La chaleur et la douceur du pelage provoquent encore les réactions de pause et d’endormissement habituellement associées au jouet en peluche.
Jusqu’à l’âge de deux ans, s’établit, entre l’enfant et l’animal, une communication fondée sur les impressions, les sensations, le geste. A trois ans, l’enfant est parfaitement capable de déchiffrer le langage de l’animal, différencie les attitudes de peur et de colère de son compagnon.