L’arme anti- virus ?
Hygiène : opération mains propres
Avec l’apparition des nouveaux virus respiratoires, H5N1, H1N1 ou autres, l’hygiène est devenue une arme essentielle des politiques de santé publique. La prévention est bien propre sur elle.
C’est notre réputation à l’étranger. Non seulement les Français sont râleurs mais ils sont aussi réputés être les champions toutes catégories du cra-cra. A vue de nez - mais aussi selon des études moins pifométriques - ce n’est quand même plus tout à fait la réalité. Un signe? L’an dernier, 100% des foyers français ont acheté au moins une fois des produits pour se laver. Une nouvelle qui fleure bon la rupture avec les clichés !
Cette belle unanimité se fendille pourtant dès lors que l’on envisage la chose sous l’angle des comportements quotidiens. Ainsi, 90% de nos compatriotes ne se lavent pas les mains avant de passer à table et, chez ceux qui respectent l’étape lavabo, 25% n’utilisent jamais le savon…
En ces périodes troublées par la prolifération de virus hautement pathogènes, on serait tenté d’imaginer que le spectre des pandémies grippales contribuerait à installer les gestes essentiels d’hygiène. Pour les grands Manitou du marketing social, rien n’est moins sûr : face à un danger collectif considéré comme grave, les gestes individuels les plus simples ne peuvent être perçus comme vraiment efficaces.
Grippes, bronchite, bronchiolite : tiercé perdant
Exemple : qui peut prétendre éternuer systématiquement dans un mouchoir jetable ? Pas grand monde et guère davantage pour se laver les mains à chaque fois que les circonstances l’exigeraient (c'est-à-dire entre 15 et 20 fois par jour…). Pourtant, ces petits gestes apparemment insignifiants permettraient à eux seuls de faire barrage à la circulation de la plupart des virus respiratoires qui, chaque année, font plus de dégâts qu’on ne l’imagine.