mots clé : Procréation assistée, assistance médicale à la procréation, insémination artificielle, fécondation in vitro

Assistance Médicale à la Procréation

Maman, papa, docteur et moi

Aujourd’hui, l’âge moyen des femmes qui accouchent de leur premier enfant atteint 30 ans. L’horloge biologique est pourtant réglée sur la même heure qu’hier et l’aide médicale à la procréation ne permet pas toujours de remonter le temps.

Avec 821.000 naissances en 2009 et un taux de fécondité frôlant les deux enfants par femme, la France conserve sa couronne de championne d’Europe des bébés. La dernière enquête de l’INSEE souligne bien un très léger tassement par rapport à 2008, mais les Françaises restent loin devant la moyenne constatée chez nos voisins européens.

Si l’on met donc au monde avec toujours autant d’enthousiasme, les règles du jeu ont singulièrement changé. Les conditions de vie, d’emploi et sans doute aussi une meilleure maîtrise de la contraception contribuent à retarder l’âge de la première maternité.

Pour la première fois cette année, la barrière symbolique des 30 ans de l’âge moyen des femmes à l’accouchement a été franchie et 22% des nouveau-nés faisaient connaissance avec une mère de plus de 35 ans !

L’horloge biologique ne sonne pas plus tard

Méfions-nous des statistiques et des moyennes, avertissent en chœur sociologues et épidémiologistes. En l’occurrence, leur voix est celle de la sagesse car, malgré un taux de fécondité favorable, si l’on conçoit plus tardivement les enfants on prend aussi le risque de rencontrer plus de difficultés… et moins de temps pour les surmonter. Horloge biologique oblige.

Fécondité nationale ne rime donc pas toujours avec fertilité individuelle et on estime qu’un couple sur sept est désormais confronté à un problème pour démarrer une grossesse (un couple sur dix-huit suit un traitement pour y parvenir).

On commence à parler d’infertilité lorsqu’un an voire deux ans s’écoulent après l’arrêt de la contraception et que l’enfant n’est toujours pas annoncé, malgré des relations sexuelles régulières.

Trois fois sur dix, le blocage provient d’une infertilité féminine et, deux fois sur dix, d’une infertilité masculine. Celle-ci est encore considérée comme taboue, alors même que sa fréquence est en constante augmentation.

/>