Dans les labo de la douleur
Dans le domaine de ce que l’on pourrait appeler « la douleur expérimentale », plusieurs études ont cherché à mettre en évidence une différence homme / femme. Le moins que l’on puisse dire est que ces expériences ont été réussies : toutes montrent clairement que les seuils d’apparition et de tolérance à la douleur chez la femme sont systématiquement plus bas que chez l’homme…
Reste que, « douillettes » ou pas, les femmes sont exposées à des douleurs auxquelles la simple appartenance à leur sexe les condamne inévitablement. Passons sur la migraine qui, sans être une maladie hormonale, concerne très majoritairement les femmes (les trois quarts des migraineux sont des migraineuses) car il est des douleurs que les hommes ne connaîtront jamais : celles de l’accouchement par exemple. Selon les travaux du Dr Melzack au Canada, la douleur des contractions utérines serait plus importante que celle d’une fracture ! D’autres douleurs encore sont spécifiquement féminines : liées aux séquelles du cancer du sein, notamment postopératoires, ou à l’ostéoporose (fractures, tassements cervicaux…).
Alors, Mesdames, voici au moins deux raisons de ne pas céder au désespoir sous le coup de ces terribles révélations : d’une part, vous continuerez à constater que vos hommes sont anéantis au moindre bobo, d’autre part, vous continuerez à bénéficier, tout comme vos hommes, des énormes victoires dans la lutte engagée contre la douleur. Ouf, ça va mieux.