Suspect n°1 : la mondialisation
La mondialisation de l’économie constitue un sujet brûlant auquel on pourrait ajouter au moins un autre objet de mécontentement : l’extension impressionnante de la gamme de denrées alimentaires exotiques disponibles toute l’année. Le sésame, à lui seul, représenterait aujourd’hui 4,4% des allergies alimentaires des adultes, contre 0,7% il y a une dizaine d’années…
L’industrie alimentaire fait souvent figure de bouc émissaire. En l’occurrence, la fabrication en énormes séries nécessite de faire appel à des ingrédients nombreux et parfois à des allergènes d’autant plus dangereux qu’ils avancent masqués. Ce sont, soit des ingrédients protéiques (blanc d’œuf, poudre de lait, caséine, farine de lupin…), soit même des contaminations survenues lors des récoltes, du stockage, du conditionnement.
Ces « allergènes-snipers » qui se cachent derrière un packaging muet sont aujourd’hui rejoints par d’autres aliments, issus de la culture OGM, dont on commence à dire qu’ils pourraient bien être sources d’allergies alimentaires nouvelles. Ceux à qui le principe de précaution ne donne pas de boutons mettront sans doute rapidement les pieds dans le plat…
Allergènes
Au hit des kids
A l’origine des allergies alimentaires chez l’enfant, on trouve le plus souvent les aliments suivants :
Maux croisés
Les allergies croisées correspondent à des manifestations cliniques allergiques dues à des allergènes différents. Le plus souvent, les signes de pollinose (allergie aux pollens) précèdent ceux de l’allergie alimentaire.
Parmi les grands classiques :
• Les pollens de bouleau, aulne, noisetier avec les pommes, poires, certains fruits rouges comme les fraises ou les framboises et/ou avec les amandes, les noisettes et le kiwi
• Le pollen d’armoise avec le céleri et certaines épices
Latex – aliments : sortez couverts
Les aliments présentant une réaction croisée avec le latex sont l’avocat, la banane, le kiwi et la châtaigne. Pour sortir couverts, consultons la carte.
L’allergie vieillit mal
Fréquente dans la prime enfance (8% des bambins touchés), l'allergie alimentaire tend à régresser pour les enfants d'âge scolaire, l'allergie au lait disparaissant généralement entre 1 et 3 ans et celle aux œufs dans la moitié des cas avant l'âge de 3 ans.
Particulièrement redoutée du fait de sa gravité, l'allergie aux arachides concerne de O,7% à 1,5% des enfants entre 2 et 4 ans.