Un peu de courage, les enfants !

Cela peut paraître d’autant plus surprenant que leurs parents semblent avoir pris de bonnes résolutions et s’y tenir, mais les enfants ne sont apparemment pas engagés dans le même cercle vertueux.

Chez nos rejetons de 3 à 17 ans, l’apport quotidien en fruits et légumes est même très insuffisant : à peine 20% d’entre eux satisfont au fameux repère de cinq et, pour 58%, on est encore loin du compte. Dommage, car si la pomme de terre n’était pas un féculent mais un légume, comme beaucoup croient qu’elle l’est, on exploserait les scores !

Il y a encore un sacré travail de pédagogie à mener auprès des catégories minimes, cadets et juniors et pas seulement du côté des fruits et légumes. Leur consommation en aliments complets (pain, riz et pâtes complets) reste en effet « marginale » selon Katia Castetbon, responsable de l’étude et les apports en fibres stagnent au niveau « insuffisant » .

Puisqu’on en est au chapitre Peut mieux faire, un petit détour vers les boissons et les produits sucrés n’est pas inutile. Là, on ne sent pas véritablement de mieux, même si les industriels de l’agroalimentaire ont considérablement élargi leur offre de « light », de « diet » et autres gammes à zéro sucre.

Les hommes à la traîne

Pauvres enfants : toujours eux qui prennent ! Mais, si l’on va chercher quelques différences significatives, c’est comme d’habitude entre hommes et femmes qu’elles sont le plus facile à dénicher. Exemple ? La consommation quotidienne de sel. Alors que la moyenne est tombée à 8,5 g, très près des 8 g recommandés, près d’un quart de la gente masculine en consomme encore plus de 12 g. Sans soute pour accompagner des féculents que les hommes absorbent en plus grand nombre que les femmes.

Tout n’est donc pas rose au pays merveilleux de la Nutrition, mais, comme disent nos hommes politiques, « les lignes commencent à bouger ». Et, à propos de ligne, une petite surprise : si 57% des hommes sont en surpoids contre 41% pour les femmes, c’est chez ces dernières que l’on compte le plus d’obèses : 17, 6% vs 16,1%. Pourtant, bonne nouvelle, hommes, femmes et enfants usent désormais sagement des matières grasses ajoutées : leur consommation est même parfaitement conforme aux recommandations nutritionnelles. Elle est pas belle la vie ?

[encore trop] Gros plan

Même les plus fervents adeptes de la méthode Coué y voient une limite. Ca va mieux, mais quand même… Si les arguments des promoteurs du PNNS prennent du poids, nous ne sommes hélas pas en reste. Ainsi, 18% des enfants ont un indice de masse corporelle trop élevé et 3,5% d’entre eux sont considérés comme obèses.

Si l’on veut se rassurer, on peut se dire que ces chiffres sont comparables aux prévalences observées au tout début des années 2000. L’épidémie n’est pas vaincue mais semble effectivement marquer le pas. C’est mieux que si c’était pire !

Bouge de là !

D’après l’Unité de surveillance et d’épidémiologie nutritionnelle (USEN), les deux tiers des adultes et des adolescents pratiqueraient quotidiennement une activité physique équivalant à au moins 30 minutes de marche rapide. Les mêmes sources estiment le temps moyen passé devant un écran (tv, ordinateur, console de jeux) à trois heures ou plus chez 53% des adultes et 39% des enfants de 3 à 17 ans.

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