Le magazine gratuit de la salle d’attente
Bimestriel - 52 pages Format 200 x 260 mm Diffusion : 300 000 exemplaires dans les cabinets médicaux et les lieux de santé Plan du site Mentions légales |
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Dur dur de se remuer ?
Mieux bouger, c’est pas sorcier
L’époque de la chasse au diplodocus est un peu passée de mode, mais l’Homo sapiens d’aujourd’hui (espèce à laquelle appartient également la gente féminine) reste programmé pour bouger. La nature est parfois facétieuse.
Quand on a la chance d’avoir l’usage de ses deux bras, de ses deux jambes et de posséder tout l’attirail musculaire, tendineux, nerveux et squelettique qui va généralement avec, il est un peu dommage de ne pas entretenir ce précieux capital.
Les Français, que l’on sait plutôt sportifs cathodiques non-pratiquants ne parviennent pourtant pas à s’avouer leur tendance lourde à l’inactivité physique.
Lourde est d’ailleurs l’adjectif approprié car, avec 30% de la population désormais considérée comme en surpoids, notre hexagone se situe aux frontières de la rupture de ses coutures identitaires. Le « french paradox » qui consacrait, il y a vingt ans à peine, la conjugaison harmonieuse entre bonne chère et santé de fer, a disparu dans les replis de notre histoire.
Aujourd’hui, ce qui bouge le plus chez nous semble être la triste comptabilité des désastres sanitaires dont la progression apparaît inéluctable. Si l’on en croit nos distingués préventeurs (et pourquoi ne les croirait-on pas ?), la sédentarité constitue même une cause sérieuse d’immobilité éternelle…
L’inactivité physique est en effet désormais établie comme un facteur de risque majeur dans le développement des maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires (deux fois plus de risques pour un inactif que pour un actif). Bouger raisonnablement sa carcasse tous les jours permettrait même de prévenir la survenue de certains cancers (réduction jusqu’à 60% pour le cancer du côlon !) et de contrarier l’apparition des diabètes de type 2 (non insulinodépendants).