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La vaccination dans tous ses états

Vive la révolution !

La vaccination est à ce point entrée dans notre vie quotidienne que l’on s’étonnerait presque de ne pas disposer désormais d’un vaccin capable de combattre toutes les maladies… Et pourquoi pas ?

Une révolution qui sauve des vies au lieu d’en faucher… le fait est suffisamment rare pour être rappelé de temps en temps. Et lorsque ces vies se comptent chaque année par dizaines de millions, on frise le devoir de mémoire !

La vaccination aura véritablement bouleversé la pratique de la médecine en la propulsant dans l’ère moderne. Depuis le bon docteur Jenner qui, en 1798, entra dans l’histoire en pratiquant la première vaccination contre la variole et notre héros national Louis Pasteur qui fit de la méthode un élément essentiel de l’arsenal thérapeutique et préventif dont nous disposons aujourd’hui, c’est à une révolution permanente que nous assistons.

La variole : seule maladie éradiquée

En à peine plus de deux cents ans, l’humanité est passée d’une seule maladie vaccinable à plusieurs dizaines. La vaccination est ainsi capable de prévenir 25 maladies infectieuses et de combattre, à un coût modique, des affections endémiques ou encore actives dans certains pays (diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite B…).

Malgré les progrès fulgurants de la science, malgré des politiques de santé publique de plus en plus efficaces… une seule maladie aura pourtant véritablement disparu : la variole, première à avoir fait l’objet d’un vaccin ! Heureusement, bon nombre d’affections n’existent plus qu’à l’état sporadique et certaines sont désormais curables.

Tout ne va, hélas, pas pour le mieux dans le meilleur des mondes. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) ne dresse pas un tableau très optimiste de la situation sanitaire sur notre belle planète. On peut même dire qu’à côté des conclusions de l’institution internationale, les films de Yann Arthus-Bertrand  passeraient presque pour d’aimables bluettes.

Si l’on en croit sa Directrice générale, Margaret Chan, une nouvelle maladie ferait son apparition chaque année, « ce qui ne s’est jamais vu dans l’histoire ». Effectivement, la comptabilité des risques sanitaires est bien tenue à Genève puisque trente-neuf nouveaux agents pathogènes, dont le virus du Sida, les virus des fièvres hémorragiques d’Ebola et de Marbourg, ou encore le SRAS ont été identifiés depuis 1967.

Sans parler évidemment des rafales de variantes dont les différents virus grippaux semblent vouloir  nous accabler depuis peu…

Risque : le zéro et l’infini…

Les grippes nous en font la démonstration éclatante : comment limiter la circulation des virus alors que, chaque année, les seules compagnies aériennes transportent plus de deux milliards de passagers ?

Les nouveaux risques que l’on semble découvrir presque d’heure en heure incluent d’ailleurs, non seulement des épidémies, mais également des maladies d’origine alimentaire, des accidents ou des attaques chimiques, biologiques et nucléaires, la pollution industrielle et les changements climatiques. Ouf, n’en jetez plus, la cour est pleine !

Voilà, comment d’alerte sanitaire en mobilisation écologique, on passe d’un état de béatitude coupable devant la puissance de la science à un état de panique absolue devant ses évidentes limites.

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