Les pieds dans le plat
Régimes au menu, échecs à la carte
Bizarre quand même ce lien entre le baromètre qui grimpe sur Beau et notre corps qui reste sur Gros. C’est la saison où régimes et pilules miracles nous tombent sur la tête. Sale temps en perspective pour nos organismes.
D’accord, l’hiver a été long, le printemps pas aussi beau que prévu et nos bonnes résolutions de début d’année sont comme nous. Elles ont pris un peu de bouteille. Même s’il est plus facile de le dire que de le pratiquer, la première action à tenter (et à conserver) est d’adopter le plus possible de bonnes habitudes alimentaires. Qu’est-ce que ça veut dire ? Surtout pas de se priver mais, au contraire de diversifier et de varier son alimentation.
Diversifier, cela consiste « simplement » à puiser quotidiennement dans chacune des cinq grandes familles d’aliments (pain-féculents, fruits-légumes, viande-poisson-œufs, produits laitiers, matières grasses).
Varier, cela revient à essayer de manger chaque jour des aliments différents, issus de ces familles (pourquoi toujours des pommes de terre, sans cesse des haricots, une banane, sempiternellement un steak, systématiquement un yaourt nature ?).
De tout un peu ou un peu de tout ?
Diversifier et varier, c’est aussi prendre en compte une donnée de base de la nutrition : aucun aliment n’est en soi mauvais pour notre organisme ou suffisant pour assurer son bon fonctionnement (manger « équilibré », ce n’est pas simplement respecter la dose célébrissime de cinq fruits et légumes toutes les 24 heures).
Si tout cela ne fonctionne pas vraiment, si vous sentez que votre maillot de bain se rétrécit au rythme du temps qui vous sépare encore de l’été, parlez-en à votre médecin qui vous conseillera plus efficacement que la plupart des inventeurs de régimes fleurissant à chaque nouveau printemps. N’oublions surtout pas non plus qu’existent de nobles corporations, celles des nutritionnistes et des diététiciens, qui présentent l’immense avantage de se préoccuper de vous et… de travailler même en dehors des périodes pré-estivales.
Ils vous éviteront de tomber dans les pièges que tendent la plupart des régimes. Premier danger, celui des carences provoquées par bon nombre d’entre eux, entraînées par un effet de réduction de la masse musculaire ou d’eau dans le corps. En supprimant totalement certains aliments, voire certaines familles entières d’aliments, on parvient provisoirement à une perte de poids. D’ailleurs, toute alimentation restrictive ou exclusivement axée sur une famille d’aliments finit par entraîner une perte de poids, soit par simple lassitude (toujours manger la même chose, c’est finir par moins en manger), soit par réaction du corps au déséquilibre alimentaire.