En parler à son médecin
Si, malgré tous vos efforts et la mise en œuvre d’un rituel du coucher digne de la Cour du Roi Soleil, les « mauvaises nuits » deviennent trop fréquentes, il est important d’en faire part à votre médecin généraliste. Son rôle est primordial dans la prise en charge des troubles du sommeil.
Les troubles du sommeil peuvent être liés à des pathologies organiques, sans que l’on en soit pour autant conscient (apnées, mouvements périodiques des jambes, agitation nocturne). C’est le rôle du médecin que de dépister ces symptômes parfois très évocateurs, parfois banals et peu significatifs en dehors de leur contexte, comme des maux de tête le matin ou une tendance excessive à s’endormir en début d’après-midi (ou au volant…).
Votre généraliste pourra être amené à demander des explorations complémentaires auprès de médecins spécialistes. Car il existe désormais de véritables « médecins du sommeil » (pneumologues, ORL, neurologues, psychiatres, pédiatres, médecins généralistes…) ayant reçu une formation complémentaire, ainsi que des structures pouvant prendre en charge des pathologies, hélas longtemps traitées uniquement à grand renfort de médicaments. Bref, même en cas de troubles du sommeil, on peut dormir tranquille.
La lourde dette à Morphée
Les chiffres de la dette nationale de sommeil …
> Sur 1 journée, 1 heure 20 minutes de sommeil rogné
> Sur 1 semaine, l’équivalent d’1 nuit de sommeil en moins
> Sur 1 année, plus d’1 mois et demi de sommeil volé
> Après 40 ans de vie active, il va donc nous manquer 5 ans de sommeil. Heureusement, arrivé à l’âge de la retraite, on aura quand même passé… plus de 21 ans à dormir !
Apnées du sommeil : mauvaise inspiration
Chez les ronfleurs, les muscles qui contrôlent la langue et le voile du palais ont tendance à trop se relâcher. Les voies aériennes peuvent alors se fermer complètement, empêchant la respiration et provoquant des apnées. Ces arrêts respiratoires répétés génèrent jusqu’à des centaines de micro-réveils chaque nuit et sont à l’origine d’une grande fatigue durant la journée. Une fatigue dont l’origine n’est pas toujours bien repérée : 3,2% d’entre nous disent souffrir d’apnées du sommeil alors que les spécialistes estiment que la réalité est vraisemblablement de 10%.