Plus simple : éviter les excitants après 15 heures (café, thé, cola mais aussi vitamine C… et, bien sûr, tabac et alcool), diner légèrement, au moins deux heures avant le coucher et privilégier les aliments à base de glucides lents (pommes de terre, riz, pain, pâtes), qui favorisent le sommeil en régulant les apports tout au long de la nuit.
Parfaitement faisable : maintenir une température dans la chambre aux alentours de 18°C, prendre soin de sa literie et la changer régulièrement (« comme on fait son lit, on se couche » signifie simplement « à mauvais lit, mauvaise nuit »).
Enfantin : faire l’obscurité dans la chambre (l’hormone du sommeil, la mélatonine, est secrétée dans l’obscurité) et se réserver une période de calme 30 minutes avant d’aller au lit.
Mais le vrai truc, celui qui marche presque à tous les coups est vraiment bête comme chou. Pour bien s’endormir, il suffit la plupart du temps d’aller se coucher dès les premiers signaux du sommeil !
Bâillements, paupières lourdes, yeux qui piquent et clignent sont autant de signes témoignant qu’il est temps d’aller dormir. Il est vain de chercher à les anticiper, mais une fois ces signaux ressentis, mieux vaut ne pas tarder à se coucher car l’envie de dormir passe en moins d’un quart d’heure pour ne revenir qu’au cycle prochain (soit 90 minutes plus tard).
En parler à son médecin
Si, malgré tous vos efforts et la mise en œuvre d’un rituel du coucher digne de la Cour du Roi Soleil, les « mauvaises nuits » deviennent trop fréquentes, il est important d’en faire part à votre médecin généraliste. Son rôle est primordial dans la prise en charge des troubles du sommeil.
Les troubles du sommeil peuvent être liés à des pathologies organiques, sans que l’on en soit pour autant conscient (apnées, mouvements périodiques des jambes, agitation nocturne). C’est le rôle du médecin que de dépister ces symptômes parfois très évocateurs, parfois banals et peu significatifs en dehors de leur contexte, comme des maux de tête le matin ou une tendance excessive à s’endormir en début d’après-midi (ou au volant…).
Votre généraliste pourra être amené à demander des explorations complémentaires auprès de médecins spécialistes. Car il existe désormais de véritables « médecins du sommeil » (pneumologues, ORL, neurologues, psychiatres, pédiatres, médecins généralistes…) ayant reçu une formation complémentaire, ainsi que des structures pouvant prendre en charge des pathologies, hélas longtemps traitées uniquement à grand renfort de médicaments. Bref, même en cas de troubles du sommeil, on peut dormir tranquille.
La lourde dette à Morphée
Les chiffres de la dette nationale de sommeil …
> Sur 1 journée, 1 heure 20 minutes de sommeil rogné
> Sur 1 semaine, l’équivalent d’1 nuit de sommeil en moins
> Sur 1 année, plus d’1 mois et demi de sommeil volé
> Après 40 ans de vie active, il va donc nous manquer 5 ans de sommeil. Heureusement, arrivé à l’âge de la retraite, on aura quand même passé… plus de 21 ans à dormir !