En 2010, assez barguigné : c’est p’tit dej pour tout le monde. Non seulement il y a un vrai bénéfice nutritionnel immédiat (pas de coup de barre et de grignotage dans la matinée, pas de ruée féroce sur le repas de midi englouti à toute vitesse), mais il s’agit souvent du seul repas de la journée pris en commun dans les familles où les deux parents travaillent. Alors, quelques instants de douceur dans un monde de brutes, ça ne se refuse pas.

Manger un peu de tout

Manger équilibré, c’est manger de tout. De tout… un peu. Précision qui a son importance mais qui suffit à montrer que l’effort à produire n’est pas forcément considérable. Sauf que, par goût, par nécessité, par conviction religieuse, par tranches de vie aussi, nous avons toutes et tous une façon personnelle de nous nourrir et tendance à laisser parfois de côté certains aliments. Comment, alors, manger équilibré » ?

L’année commence bien : la plupart du temps, il est extrêmement simple de remplacer un aliment par un autre de la même famille. Des exemples ? Allons-y. Au rebuté de la viande rouge on proposera de la viande blanche mais aussi des volailles, des œufs et du poisson qui fourniront les protéines nécessaires sans aucun problème. Au fatigué des pâtes, on donnera du riz, du maïs et du pain pour répondre du tac au tac, féculent pour féculent. Au dégoûté du lait, on le proposera mélangé à d’autres aliments, dans des plats salés (gratins, flans de légumes) ou sucrés (crèmes, puddings), sous forme de fromages et de yaourts pour assurer les apports en calcium.

Le mode de préparation suffit souvent à réintégrer dans la catégorie des « j’aime », des aliments qu’on avait tendance à reléguer dans celle des « j’aime pas ». Ainsi, à l’ennemi du cru, on proposera du cuit – à la vapeur, au four, au gril, nature ou accompagné de sauces, épicé ou pas !

Tout est possible (presque), même de se passer de toute une famille d’aliments, grâce à la complémentarité (par exemple, aliments céréaliers + légumes secs pour remplacer en partie viandes, poissons et œufs ; eaux minérales riches en calcium et pauvres en sodium pour compenser le manque de produits laitiers, etc.).

Manger de tout sans manger de tout… ça c’est fort !

Petit déjeuner mais grande histoire

L’histoire du petit déjeuner tel que nous le connaissons aujourd’hui commence au XVIIIe siècle avec la diffusion de l’usage du café et du café au lait accompagné de pain. Le terme de « petit déjeuner » (déjeuner = rompre le jeûne) apparaît lui-même au XIXe siècle lorsque se met en place l’organisation actuelle des rythmes de prises alimentaires en trois repas.

Fruits et légumes : halte à la dictature !

Comme il n’est pas à la portée de tous de respecter la sacro-sainte table des cinq, il est toujours intéressant de savoir que les fruits et les légumes tant vantés présentent le même intérêt nutritionnel frais, en conserve ou surgelés et qu’on ne sera pas considéré comme hérétique si l’on favorise les fruits aux dépens des légumes ou vice versa. De même, il n’est pas encore interdit de privilégier tels légumes ou tels fruits que nous préférons, même si la diversité est souhaitable. En matière nutritionnelle, la stratégie du mieux que rien est toujours plus efficace que la dictature du tout, tout de suite. Non mais !

/>