Tous les jours, un bon p’tit déj
Ca vient doucement, mais ça vient ! Au fil des années, le petit déjeuner s’est véritablement institutionnalisé, quel que soit notre âge. Ainsi, la part des enfants de 3 à 12 ans attaquant chaque journée de la semaine devant un bol garni est aujourd’hui de 91%. Certes, on préférerait 100%, mais cela tend vers l’unanimité ! Les ados, en revanche, commencent probablement à faire leur mauvaise tête dès l’aurore puisque, chez eux, la part des petits déjeuners réguliers est passée en cinq ans de 65% à 54%. En ne voulant « trop pas ressembler à des gosses », ils font « genre pas adultes » non plus car leurs ainés de plus de 20 ans sont à nouveau 9 sur 10 à pratiquer le p’tit dej quotidien.
Alors, si le p’tit dej est un sport national, où est le problème ? Réponse : dans la composition de ce repas car là, on est encore loi du compte. Côté enfants, seuls 16% des petits déjeuners contiennent les trois composantes recommandées : au moins un produit céréalier, un produit laitier et un fruit ou jus de fruit. Il faut dire que nous ne leur donnons pas vraiment l’exemple avec 11% des adultes dans les clous. Pis encore : les petits déjeuners composés d’une seule boisson chaude constituent 15% des prises (deux fois plus souvent chez les hommes que chez les femmes).
En 2010, assez barguigné : c’est p’tit dej pour tout le monde. Non seulement il y a un vrai bénéfice nutritionnel immédiat (pas de coup de barre et de grignotage dans la matinée, pas de ruée féroce sur le repas de midi englouti à toute vitesse), mais il s’agit souvent du seul repas de la journée pris en commun dans les familles où les deux parents travaillent. Alors, quelques instants de douceur dans un monde de brutes, ça ne se refuse pas.
Manger un peu de tout
Manger équilibré, c’est manger de tout. De tout… un peu. Précision qui a son importance mais qui suffit à montrer que l’effort à produire n’est pas forcément considérable. Sauf que, par goût, par nécessité, par conviction religieuse, par tranches de vie aussi, nous avons toutes et tous une façon personnelle de nous nourrir et tendance à laisser parfois de côté certains aliments. Comment, alors, manger équilibré » ?
L’année commence bien : la plupart du temps, il est extrêmement simple de remplacer un aliment par un autre de la même famille. Des exemples ? Allons-y. Au rebuté de la viande rouge on proposera de la viande blanche mais aussi des volailles, des œufs et du poisson qui fourniront les protéines nécessaires sans aucun problème. Au fatigué des pâtes, on donnera du riz, du maïs et du pain pour répondre du tac au tac, féculent pour féculent. Au dégoûté du lait, on le proposera mélangé à d’autres aliments, dans des plats salés (gratins, flans de légumes) ou sucrés (crèmes, puddings), sous forme de fromages et de yaourts pour assurer les apports en calcium.
Le mode de préparation suffit souvent à réintégrer dans la catégorie des « j’aime », des aliments qu’on avait tendance à reléguer dans celle des « j’aime pas ». Ainsi, à l’ennemi du cru, on proposera du cuit – à la vapeur, au four, au gril, nature ou accompagné de sauces, épicé ou pas !
Tout est possible (presque), même de se passer de toute une famille d’aliments, grâce à la complémentarité (par exemple, aliments céréaliers + légumes secs pour remplacer en partie viandes, poissons et œufs ; eaux minérales riches en calcium et pauvres en sodium pour compenser le manque de produits laitiers, etc.).
Manger de tout sans manger de tout… ça c’est fort !