Bien préparer l’hiver
Allez, inutile de faire semblant : l’hiver, c’est la haute saison du raplapla. L’entrée y est difficile, la sortie plus encore... La température baisse ? Raison de plus pour ne pas laisser descendre moral et forme au-dessous de zéro.
Là bas, tout près du pôle, c’est la nuit qui s’est installée. D’octobre à mars, pas de soleil ; de midi à minuit, pas ou presque pas de lumière… Il est toujours utile de se rappeler que, au cœur de nos grandes cités bâties en climat tempéré, nous subissons finalement bien mollement les attaques hivernales.
Même avec des jours réduits à la portion congrue et des nuits longues comme des jours sans pain, on survit finalement plutôt bien. Certes, le moral tombe facilement dans nos chaussettes de laine et on croirait que les microbes et les virus ont groupé tous leurs rendez-vous de l’année sur trois mois de calendrier. Comme l’année dernière, comme l’année prochaine, on va donc faire avec.
Dépression saisonnière ou dépression tout court ?
Le froid, le manque de luminosité, bref l’hiver, provoquent parfois un type de dépression liée à la saison. Cette forme (rare) de dépression est généralement baptisée « Désordre Affectif Saisonnier » qui commence et finit à la même époque tous les ans.
Le DAS d'automne/hiver est le célèbre « petit coup de moins bien » ressenti à l'approche de l'hiver. Avec un temps de soleil et de lumière qui diminue un peu plus chaque jour, le cerveau ne produit plus assez de sérotonine, ce neurotransmetteur de notre cerveau qui nous maintient en éveil.
Si les enfants sont également sensibles aux variations de luminosité, le désordre affectif saisonnier fait généralement sa première apparition chez les adultes et est plus fréquent chez les femmes que chez les hommes.
Pour lutter contre le déficit de lumière qui bouscule notre équilibre naturel en nous donnant l’impression de vivre nos journées en pleine nuit, la luminothérapie s’avère être une méthode très efficace. Son succès est en tout cas considérable. Pour les voyageurs internationaux soumis au jet lag et à toutes les victimes du général Hiver, il s’agit d’exposer son visage à une lumière blanche de haute intensité rappelant celle du soleil pour aider à recaler son horloge biologique.
Luminothérapie : l’été en hiver
Le traitement commence généralement par des sessions de 10 à 15 minutes quotidiennes mais, en cas de résultat médiocre, le temps d'exposition peut passer à 30 à 45 minutes par jour. Les plus jeunes réagissent à la luminothérapie en quelques jours seulement, mais, pour d'autres cela peut prendre davantage de temps. Si les symptômes persistent, il faut alors augmenter le nombre de sessions de luminothérapie à 2 par jours. Quoiqu’il en soit, il est généralement conseillé de ne pas interrompre le traitement et de garder le rythme jusqu'à ce que le soleil de printemps prenne le relais naturellement.