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Assurance complémentaire… essentielle !

Aujourd’hui, tout le monde le sait : si l’Assurance Maladie prend en charge la totalité de nos dépenses de santé dans un certain nombre de situations, la tendance est nettement de laisser à notre charge une partie des frais. En matière de soins et de médicaments, le complément devient vite essentiel.

Par définition, une assurance complémentaire a pour objet de prendre en charge tout ou partie des dépenses de santé qui ne sont pas – ou plus – couvertes par l’assurance obligatoire, la Sécurité sociale.

Ne faisons pas toujours confiance aux adages : un bon calcul vaut parfois mieux qu’un petit dessin et lorsque vous ajoutez des frais tels que séjours hospitaliers, soins et visites chez le médecin, vous comprenez pourquoi, sans assurance complémentaire, vous risquez fort de souffrir d’une douleur chronique au portefeuille…

Un système à trois pieds

Pour aller vite, il existe trois types de complémentaires santé :

-       Les mutuelles, apparues dès le XIXe siècle et qui couvrent aujourd’hui, directement ou avec leurs ayants droit, près de 40 millions de personnes en France. Leur statut –mutualiste – bien sûr les autorise à utiliser le terme de « mutuelle ». La santé est leur activité majeure, sinon exclusive.

-       Les compagnies d’assurance privée, se sont intéressées plus tardivement au secteur de la santé mais y ont aujourd’hui totalement pris pied, au même titre qu’elles couvrent les autres risques de la vie courante (Vie, IARD…)

-       Les institutions de prévoyance, contrôlées de façon paritaire par les représentants des employeurs et ceux des salariés, elles proposent des contrats de complémentaire santé mais également les garanties appelées « Vie » et « Non Vie » (mensualisation de prestations, incapacité de travail, invalidité…)

Le plus souvent, l’assurance complémentaire est souscrite à titre collectif, par le biais de l’entreprise, la cotisation pouvant alors être partagée par l’employeur et le salarié. Lorsque ce n’est pas, ou plus, le cas (retraite, chômage…) il est évidemment possible de souscrire à titre individuel, mais le coût en devient souvent impossible à assumer. C’est pourquoi la Couverture Sociale Universelle (CMU) permet aux personnes en difficulté (par exemple les allocataires du RMI) de continuer à bénéficier de soins de qualité. Aujourd’hui, la CMU couvre environ 4,5 millions de personnes…

Sous le capot de la complémentaire

Mutuelles, sociétés assurance ou institutions de prévoyance proposent des contrats intervenant en complément des prestations de la Sécurité sociale. En général, différents niveaux de couverture sont proposés :

Ø  Une couverture de base, ne prenant en charge que le ticket modérateur (la part que ne rembourse pas la Sécurité sociale)

Ø  Une couverture plus étendue, allant au-delà des dépenses courantes ou des soins de base, offrant par exemple de meilleures prestations en cas d’hospitalisation

Ø  Une couverture supérieure, couvrant les dépassements d’honoraires, offrant une meilleure prise en charge des prothèses dentaires, des lunettes, des cures…

Les tarifs pratiqués varient évidemment selon le nombre et le niveau des prestations proposées, mais aussi de l’âge, de l’état de santé et, éventuellement du lieu de résidence de l’assuré (régions à couverture médicale faible, ou surreprésentées en secteur 2…)